
Photo : SHD-Caen
MOURA Armel, Marc, André
Né le 17 juillet 1922 au Havre (Seine-Inférieure) ; domicilié à Lisieux (Calvados) ; exécuté au mois de juillet 1944 ; décédé
MOURA Armel, Marc, André // Naissance : 17-7-1922 à Le Havre (Seine-Inférieure) ; Domicile : Lisieux Calvados () ; Repression : Exécuté le ; Décédé
Armel Moura est employé chez son père, ajusteur-balancier à son compte, quand la loi
sur le STO le contraint à partir travailler en Allemagne, le 8 mars 1943, quelques
mois après son frère aîné Paul
. Sur le quai de la gare de Lisieux, il dit à sa mère Germaine : « Ne pleure pas,
ce n’est pas pour longtemps ! ». Armel ne pensait pas si bien dire. Il obtient en
effet une permission à la fin de l’été, mais pour assister à l’inhumation de sa mère,
décédée le 13 septembre 1943, à Lisieux. Le choc est rude pour le jeune Armel qui
se trouve par ailleurs sans nouvelle de son frère. Sa décision est prise, il ne retournera
pas travailler en Allemagne. Ayant pris conseil auprès du pasteur Orange
, celui-ci, engagé dans la Résistance, le recommande à Robert Stalhand, agriculteur
à La Brévière (Calvados). La ferme des Stalhand est devenu un véritable refuge pour
tous les réfractaires du STO de la région. Armel y côtoie de nombreux jeunes de son
âge, parmi lesquels Maurice Jouet
qui devient très vite son ami. Les deux réfractaires ne tardent pas intégrer le groupe
de FFI que Robert Stalhand a rassemblés autour de lui et à les engager dans de multiples
actions : réception d’un parachutage le 25 mai 1944 ; prise en charge d’aviateurs
américains pour les ravitailler et les soustraire aux recherches des Allemands ; sabotages
sur les routes et les voies ferrées après le Débarquement. Malheureusement, insuffisamment
encadrés, certains commettent de graves imprudences. Le 11 juillet 1944, Armel Moura
et Maurice Jouet partent poser des mines, dans la côte du Billot très fréquentée par
les véhicules de la Wehrmacht. Les mines une fois placées, les deux FFI se cachent dans une haie afin de regarder
le résultat des explosions. C’était sans se douter des réactions de militaires aguerris.
Découverts, ils sont immédiatement emmenés, interrogés et violemment frappés. Le 12
juillet Maurice Jouet est abattu dans un bois de la commune des Autels-Saint-Bazile.
Armel Moura est aussi à plusieurs reprises interrogé et torturé par la Gestapo qui recherche les dépôts d’armes du parachutage de Bellou dont elle a eu connaissance.
Le jeune résistant est mort sans parler, semble-t-il vers la mi-juillet. Son corps
n’a jamais été retrouvé.
Sources. SHD-Caen : 21P 602 355 ; Gaëtane Bouffay, Visages lexoviens 1940-1944, 2022, 194p. ; Quellien J. (dir.), Livre mémorial des victimes du nazisme dans le Calvados, 2004, p.185
Gérard Fournier
Mots-clés :
- 17-7-1922
- Le Havre, Seine-Inférieure
- Lisieux, Calvados
- 11-7-1944
- Livarot, Calvados
- NA-7-1944
- Calvados




