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CREANGE Marguerite

Photo : AP Créange

CREANGE Marguerite

Née le 13 novembre 1898 à Saint-Mihiel (Meuse) ; domiciliée à Mortemer (Seine-Inférieure) ; déportée le 25 mars 1943 à Sobibor ; assassinée.

CREANGE Marguerite // Naissance : 13-11-1898 à Saint-Mihiel (Meuse) ; Domicile : Mortemer Seine-Inférieure () ; Repression : Déportée le 25-3-1943 à  ;  ; Assassinée

Marguerite Créange, issue d’une vieille famille juive française de Lorraine, a passé son enfance dans une petite ville de la Meuse où son père était marchand de bestiaux. En 1922, elle épouse Simon Khaiëté Lien interne et s’établit avec lui à Amiens (Somme). Elle donne naissance à Jean en 1923, puis à Jeannine Lien interne en 1928, et elle est déclarée sans profession.

En mai/juin 1940, la famille, qui a dû quitter Amiens, ne peut y revenir car son logement du boulevard de Bapaume est occupé par les Allemands et le magasin que gérait Simon détruit par les bombardements. Marguerite Khaiëté et les siens s’installent alors dans leur maison de campagne de Mortemer, dans le pays de Bray. Quand les menaces contre les Juifs s’accentuent, Jean (Khaiëté puis Caillet) quitte la zone occupée et parvient plus tard à rejoindre les Forces Françaises Libres en Angleterre. Mais Simon, qui cherche un moyen de faire passer le reste de sa famille en zone libre, est arrêté à Paris en août 1942.

Restée seule avec Jeannine à Mortemer, Marguerite Khaiëté y est arrêtée le 16 janvier 1943, dans la grande rafle des Juifs de Seine-Inférieure planifiée par la Gestapo de Paris mais organisée par les autorités françaises. Selon le témoignage d’une ancienne camarade de Jeannine, elle n’aurait pas voulu laisser sa fille seule à la maison comme l’aurait suggéré un des gendarmes de Neufchâtel-en-Bray chargé de procéder à son arrestation. Toutes deux sont alors conduites au centre de transit de la rue Poisson à Rouen (Seine-Inférieure), qu’elles quittent au matin du 18 janvier pour être acheminées jusqu’à Drancy. Elles y retrouvent leur mari et père. Avec lui et Jeannine, Marguerite Khaiëté est transférée à Beaune-la-Rolande le 9 mars 1943, mais ramenée à Drancy le 23 du même mois pour être déportée deux jours plus tard par le convoi no 53 à Sobibor, dont elle ne revient pas.

Sa mémoire est honorée sur le Mur des Noms du Mémorial de la Shoah à Paris et sur la plaque des déportés de la synagogue d’Amiens.

Sources : AN/CDJC : F/9/5705, 5761 ; SHD-Caen : 21P 468 759 ; AD76 : 3352W2, 54W5320 ; EC (Saint-Mihiel, Paris, Amiens) ; F. Fouquet, Neufchâtel-en-Bray, martyrisée, occupée, libérée, t. 2, p. 86 ; AP (Caillet) ; jewsofthesomme.com (extrait AN : AJ38, 5075/4249) ; ressources.memorialdelashoah.org, memorialgenweb.org

Corinne Bouillot

Mots-clés :

Déportée
  • 13-11-1898
  • Saint-Mihiel, Meuse
  • Mortemer, Seine-Inférieure
  • 16-1-1943
  • Seine-Inférieure
  1. Rouen, Seine-Inférieure
  2. Drancy, Seine
  3. Beaune-la-Rolande, Loiret
  4. Drancy, Seine
25-3-1943, K53
  1. Sobibor
Assassinée
  • Sobibor, Pologne
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