
Photo : AP Khaiëté
KHAIETE Simon
Né le 15 janvier 1892 à Paris 18e ; domicilié à Mortemer (Seine-Inférieure) ; déporté le 25 mars 1943 à Sobibor ; assassiné.
KHAIETE Simon // Naissance : 15-1-1892 à Paris (Seine) ; Domicile : Mortemer Seine-Inférieure () ; Repression : Déporté le 25-3-1943 à ; ; Assassiné
Simon Khaiëté, fils d’un tailleur et d’une couturière, des Juifs polonais réfugiés
de l’Empire russe, grandit à Paris et devient Français par option en 1900. Il est
mobilisé en 1914-1918 dans l’artillerie et médaillé pour son courage. En 1922, il
épouse Marguerite Créange
à Paris. Tous deux s’établissent à Amiens (Somme) où naissent leurs enfants, Jean
en 1923 et Jeannine
en 1928. Simon est directeur commercial du magasin de meubles « Au Bûcheron Picard »
et compte parmi les responsables de l’association cultuelle israélite départementale.
Mais la guerre frappe durement Amiens dès mai 1940. Le magasin est sinistré et le logement des Khaiëté occupé par les Allemands, ce qui les oblige à s’installer dans leur résidence secondaire de Mortemer, en Normandie. Simon y devient artisan mécanicien en milieu rural. Pour fuir les persécutions antisémites, il prépare le départ des siens en zone libre, mais il est arrêté le 7 août 1942 à Paris, par la police française selon les fichiers juifs de la préfecture. D’après les déclarations d’autres membres de sa famille appréhendés avec lui, il a été dénoncé par un faux passeur, informateur de la Gestapo. Sur les fiches de ses internements successifs, le motif officiel de son arrestation est tantôt une infraction à l’ordonnance sur le port de l’étoile jaune, tantôt une résidence non autorisée.
D’abord conduit à Drancy le 9 août, puis à Pithiviers le 1er septembre et à Beaune-la-Rolande le 24 du même mois, Simon Khaiëté est réintégré à Drancy dès le 27 septembre. En janvier 1943, il y retrouve son épouse et sa fille qui ont été arrêtées à Mortemer et avec lesquelles il est de nouveau transféré à Beaune-la-Rolande le 9 mars. Tous trois sont ramenés à Drancy le 23 mars en vue de leur déportation dans le convoi no 53 à destination de Sobibor, où ils sont assassinés.
Le nom de Simon Khaiëté est inscrit, comme celui de sept autres victimes de sa famille
dont son frère havrais Jacques
, sur le Mur des noms du Mémorial de la Shoah à Paris. Il figure aussi sur la plaque
commémorative de la synagogue d’Amiens.
Sources : AN/Mémorial de la Shoah : F/9/5705, 5761 ; SHD-Caen : 21P 468 762 ; AD75 : D4R1/1698 ; AD80 : 134J18 ; EC (Paris, Amiens) ; AP (Caillet) ; jewsofthesomme.com (extrait AN : AJ38, 5075/4249) , ressources.memorialdelashoah.org , gallica.bnf.fr ; memorialgenweb.org
Corinne Bouillot
Mots-clés :
- 15-1-1892
- Paris, Seine
- Mortemer, Seine-Inférieure
- 7-8-1942
- Seine
- Drancy, Camp d'internement, Seine
- Pithiviers, Loiret
- Beaune-la-Rolande, Loiret
- Drancy, Seine
- Sobibor




