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KHAIETE Jacques

Photo : AP Khaiëté

KHAIETE Jacques

Né le 12 avril 1896 à Paris (18e) ; domicilié au Havre (Seine-Inférieure) ; déporté le 31 juillet 1943 à Auschwitz ; assassiné.

KHAIETE Jacques // Naissance : 12-4-1896 à Paris (Seine) ; Domicile : Le Havre Seine-Inférieure () ; Repression : Déporté le 31-7-1943 à  ;  ; Assassiné

Jacques Khaiëté, Français par déclaration de son père, grandit à Paris dans la famille nombreuse qu’ont fondée ses parents, des Juifs originaires de l’Empire russe. Il fait la Première Guerre mondiale dans l’infanterie. Devenu marchand de tissu, il épouse en 1925 Jane Créange, belle-sœur de son frère Simon Lien interne. Le couple s’installe à Rouen (Seine-Inférieure) où naissent leurs deux enfants, Huguette en 1926 et Gérard en 1927, et où Jacques est employé dans le magasin de meubles d’un de ses beaux-frères. En 1928, il achète son propre commerce d’ameublement au Havre, Au Tapis Rouge sis 62 rue Voltaire, et réside avec les siens à cette adresse.

Après avoir été mobilisé dans la Défense passive en 1939-1940, il quitte Le Havre au début de l’Occupation sans avoir déclaré son commerce comme entreprise juive. Mais dans le cadre de la spoliation des biens juifs, le fonds est placé sous administration provisoire en mai 1941 puis vendu en décembre 1942, en son absence et sans son consentement. Réfugié à Perpignan (Pyrénées-Orientales), Jacques Khaiëté y réside 21 rue Jeanne d’Arc et y acquiert un petit commerce de bonneterie soumis à son tour à une procédure d’aryanisation. C’est aussi là qu’il s’engage dans la Résistance en 1942.

Chef de secteur du mouvement Libération-Sud qu’il a rejoint en mars 1943, il participe à l’organisation de passages clandestins en Espagne. Parti ensuite avec sa famille dans les Alpes, il revient à Perpignan pour vendre le stock de son magasin, mais il y est arrêté par la Gestapo le 21 juin 1943 et conduit à la Citadelle. Interné à la prison de Fresnes le 10 juillet, il est transféré parce que Juif dès le 27 à Drancy et déporté à Auschwitz par le convoi no 58 qui part quatre jours plus tard. Du train, il parvient à jeter un message à l’attention de sa famille pour l’exhorter à « prendre des vacances en changeant d’air », lui sauvant ainsi la vie. Mais lui-même est assassiné dans le centre de mise à mort.

Après la guerre, il est reconnu comme déporté résistant et la Médaille militaire lui est attribuée à titre posthume. Mais son nom est aussi gravé sur le Mur des Noms du Mémorial de la Shoah.

Sources : AN/CDJC : AJ38, 4969/2057 et 5007/Khaiëté, F/9/5704 ; SHD-Caen : 21P 468 756 ; SHD-Vincennes : 16P 315 861 ; AD75 : D4R1/1935 ; EC (Paris, Rouen) ; AP (Khaiëté) ; stevemorse.org/france ; gallica.bnf.fr.

Corinne Bouillot

Mots-clés :

Déporté
  • 12-4-1896
  • Paris, Seine
  • Le Havre, Seine-Inférieure
  • Perpignan, Basses-Pyrénées
  • 21-6-1943
  • Perpignan, Basses-Pyrénées
  1. Perpignan, Citadelle, Basses-Pyrénées
  2. Fresnes, Prison, Seine
  3. Drancy, Seine
31-7-1943, K58
  1. Auschwitz
Assassiné
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