
LACOMBE Guillaume, Marius, Pierre
Né le 29 mai 1893 à Mauriac (Cantal) ; domicilié à Ambenay (Eure) ; déporté le 8 juillet 1943 à Natzweiler-Struthof ; décédé le 18 juillet 1943 à Natzweiler-Struthof.
LACOMBE Guillaume, Marius, Pierre // Naissance : 29-5-1893 à Mauriac (Cantal) ; Domicile : Ambenay Eure () ; Repression : Déporté le 8-7-1943 à ; 18-7-1943 à Natzweiler (Bas-Rhin) ; Décédé
Ingénieur agronome, Guillaume Lacombe, fils de Pierre Lacombe, architecte et Louise
Baillet, vit à Ambenay, dans le pays d’Ouche. Il prend part à la Grande Guerre durant
laquelle il ne démérite pas puisqu’il est décoré de la croix de guerre. A l’issue
du conflit, il se marie avec Andrée Mérande le 9 octobre 1919 et exerce le métier
de métayer dans l’importante ferme de madame de Songeons, une propriété de 250 hectares
avec un cheptel conséquent. Il semble que, dans l’Entre-deux-guerres, il soit un proche
du Front paysan et ouvertement anti-communiste. Mais l’Occupation allemande l’incite
à s’ engager dans la Résistance. Il rejoint ainsi le réseau Alliance qui recrute notamment
dans les milieux d’extrême droite. À partir du 1er décembre 1941, Guillaume Lacombe
s multiplie les missions de renseignement et d’espionnage. Il participe aussi au recrutement
des volontaires et au stockage d’armes. Il devient chef de la Résistance pour le secteur
du canton de Rugles (Eure) sous le pseudonyme de « Guy ». Le 2 juillet 1942, il est
arrêté à Ambenay par trois agents de la Gestapo à son domicile pour des faits de résistance,
à savoir l'installations de postes émetteurs et l’hébergement d’agents. Dans la même
affaire sont aussi arrêtés Arthur Lebon
à Ambenay et Louis Lethiec
à L’Aigle (Orne) et le brigadier de gendarmerie Jean, mais ce dernier profite d’un
moment d’inattention de la part de ses geôliers et réussit à s’enfuir pendant l’arrestation.
À une date inconnue, sans doute après un interrogatoire musclé à la prison d’Évreux, il est conduit à la prison de Fresnes dans laquelle il est incarcéré jusqu’au 8 juillet 1943. Ce jour-là, il est convoyé à la gare de l’Est pour monter dans un wagon cellulaire accroché au train de Paris-Berlin et mis en attente à Strasbourg avant de prendre un autre train qui le mène à la gare de Rothau, la plus proche du KL de Natzweiler (mle 4 349). Les 56 hommes de ce convoi sont tous des « NN » Nacht und Nebel (Nuit et Brouillard). Une procédure qui prévoit que les ennemis du Reich soient déportés et leurs familles laissées sans nouvelles.
Il décède peu de temps après, le 18 juillet, dans des circonstances restées inconnues. Ses camarades ne retrouveront pas non plus la liberté.
Son nom figure sur le monument aux morts et celui dédié aux résistants et déportés de sa ville natale, Mauriac. Son nom est mentionné dans le Mémorial de l’Alliance.
Sources: SHD-Caen : 21P471317, Mémorial “L’Alliance”, p. 66
Françoise Passera
Mots-clés :
- 29-5-1893
- Mauriac, Cantal
- Ambenay, Eure
- 2-7-1942
- Ambenay, Eure
- Fresnes, Seine
- Natzweiler (4349)
- 18-7-1943
- Natzweiler, Bas-Rhin




