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LAIR Pierre, Édouard
Né le 22 décembre 1914 à Louviers (Eure) ; domicilié à Louviers : déporté le 15 décembre 1941 vers la prison de Wuppertal ; libéré.
LAIR Pierre, Édouard // Naissance : 22-12-1914 à Louviers (Eure) ; Domicile : Louviers Eure () ; Repression : Déporté le 15-12-1941 à ; ; Rescapé Hinzert Allemagne
Minotier, travaillant dans l’entreprise de son père Édouard
, Pierre est mobilisé lorsque la guerre éclate en août 1939. Un an plus tard, c’est
avec le grade d’aspirant qu’il rentre dans ses foyers. Pierre reprend le cours de
sa vie, mais dès février 1941, il appartient, comme son père Édouard et son frère
Robert
, au réseau Hector, dirigé dans l’Eure, par Pierre Aussannaire
. Pierre est chargé de collecter des renseignements sur les troupes d’occupation.
Mais le 9 octobre 1941 au petit matin, la Gestapo frappe chez ses parents, au 4 rue de la Gare, pour perquisitionner le domicile : les Allemands l’arrêtent ainsi que son père. Quant à son frère Robert, âgé de 17 ans, il est arrêté en gare d’Évreux alors qu’il s’apprête à prendre le train pour Caen. Les Lair figurent parmi les quelque 900 personnes interpellées par les Allemands dans toute la France dont une quinzaine de membres du réseau Hector de l’Eure, dans le cadre de l’opération « Fall Porto » menée par l’Abwehr. Celle-ci était parvenue, par l'intermédiaire d'un agent double du nom d'Andreas Folmer, à infiltrer plusieurs réseaux de renseignements tels celui du réseau Hector. Déjà en août 1941, Pierre Aussannaire avait été arrêté en possession d’un carnet dans lequel figuraient notamment le nom de ses agents.
Non contents d’arrêter le père et les deux fils, les Allemands expulsent le reste de la famille de la maison. Dès le lendemain, comme son père, Pierre est transféré à Fresnes d’où il est déporté sans jugement le 15 décembre 1941 pour la prison de Wuppertal où il demeure jusqu’au 6 mai de l’année suivante. À cette date, il est transféré à la prison d’Anrath où il ne restera qu’un mois. En juin 1942, Pierre est envoyé à la prison d’Hinzert, en même temps que son père et son jeune frère. Le 16 août, une soixantaine de déportés de l’opération « Porto » sont rapatriés à Paris, libérés, faute de preuves suffisantes à leur encontre. Les Lair figurent parmi eux.
De retour en France, il épouse le 13 octobre 1944 à Pont-l’Évêque, Monique Béchaux et devient directeur de minoterie.
Sources : SHD-Caen : 21P584350, LA 4624 : Liste de Français internés à la prison de Wuppertal, dossier statut ; J. Quellien, F. Passera, Les Normands dans la guerre, p. 157-162
Ludivine Ponte
Mots-clés :
- 22-12-1914
- Louviers, Eure
- Louviers, Eure
- 9-10-1941
- Louviers, Eure
- Evreux, Eure
- Fresnes, Seine
- Wuppertal
- Anrath
- Hinzert
- 15-8-1942
- Hinzert, Allemagne




