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LANCELEVÉE Lucien, Charles, Michel

Photo : SHD-Caen

LANCELEVÉE Lucien, Charles, Michel

Né le 7 janvier 1894 à Rouen (Seine-Inférieure) ; domicilié à Saint-Éloi-de-Fourques (Eure) ; déporté le 4 juin 1944 vers Neuengamme ; décédé le 31 décembre 1944 à Bergen-Belsen.

LANCELEVÉE Lucien, Charles, Michel // Naissance : 7-1-1894 à Rouen (Seine-Inférieure) ; Domicile : Saint-Eloi-de-Fourques Eure () ; Repression : Déporté le 4-6-1944 à  ; 31-12-1944 à Bergen-Belsen (Allemagne) ; Décédé

Lucien Lancelevée est un Normand d’origine modeste, son père Michel est cantonnier et son épouse, sans profession, résident au 5 rue Quesnay à Rouen. Au décès de son père, il rejoint le domicile de son tuteur à Thuit-Simer, dans l’Eure, à une vingtaine de kilomètres d’Elbeuf. En 1920, il épouse, Hélène Fosse, originaire de Rouen elle aussi, dont il aura six enfants, âgés de 19 ans à quelques mois en 1940. En 1924, il tient le café de l’Avenir à Léry (Eure) sur les bords de la Seine puis en 1927, il s’installe comme débitant à Bernay avec de rejoindre Fourques au hameau de l’Église, où il exerce deux métiers : il est à la fois débitant et mécanicien agricole, ayant une formation d’ajusteur depuis les années 1920. À la veille de la guerre, Lucien Lancelevée, ancien combattant de 1914-1918, décoré de la Croix de guerre, est « affecté spécial » dans une usine de munitions à Caen, de mai 1938 au 1er septembre 1939, date de la mobilisation. Mais il ne part pas sur le front. Au vu de sa nombreuse progéniture et de son âge, l’armée le renvoie rapidement dans ses foyers. À une date inconnue, il se rapproche de la Résistance probablement par le biais du boulanger du Gros Theil, Georges Blot Lien interne, FTPF du secteur d’Elbeuf. Pour autant, il ne semble pas que Lucien Lancelevée intègre « officiellement » un réseau ou un mouvement bien qu’il rende d’appréciables services et assume de nombreuses responsabilités. Il établit des cartes d'identité et de ravitaillement pour des réfractaires au STO et s’occupe de les placer dans les exploitations agricoles de la région. Georges Blot a été, lui aussi, interpellé quelques heures auparavant, impliqué dans les réseaux d’évasion de parachutistes américains ou britanniques.

Quoi qu’il en soit, il subit le même sort que son camarade communiste. Il est interpellé à son domicile, le soir du 24 janvier 1944, par la Gestapo de Rouen, probablement suite aux arrestations qui touchent le réseau de sauvetage de la région de Montaure.

Après plusieurs mois de prison, le père de famille est dirigé vers le camp de rassemblement de Compiègne-Royallieu (mle 37 050) d’où s’ébranlent les sinistres convois vers les camps de concentration du Reich. Le 4 juin 1944, il est envoyé au KL Neuengamme où il arrive trois jours plus tard. Mais il y reste peu de temps. En effet, le 23 juillet 1944, il envoie des nouvelles à sa famille avant de partir au camp de concentration de Bergen-Belsen le jour-même, dans un convoi de malades. Espère-t-il être soigné dans ce camp, considéré par les SS, comme un véritable mouroir ? Encore le 6 août, il réussit à faire parvenir une nouvelle carte à sa famille… Ce sera la dernière. Les conditions d’hygiène, d’alimentation et de traitement des déportés affaiblis et souffrants ne laissent guère d’espoir… Le résistant décède le dernier jour de l’année 1944, le 31 décembre.

Son nom figure sur le monument aux morts de Saint-Éloi-de-Fourques ainsi que sur le mémorial de la Résistance, à Saint-Étienne-l’Allier.

Sources : SHD-Caen : 21P472273; AD 27 : 88W50 ; EC (Rouen); Memorialgenweb.org

Françoise Passera

Mots-clés :

Déporté
  • 7-1-1894
  • Rouen, Seine-Inférieure
  • Saint-Eloi-de-Fourques, Eure
  • 24-1-1944
  • Saint-Eloi-de-Fourques, Eure
  1. Rouen, Seine-Inférieure
  2. Compiègne, Oise (37050)
4-6-1944, I.223
  1. Neuengamme
  2. Bergen-Belsen
Décédé
  • 31-12-1944
  • Bergen-Belsen, Allemagne
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