BLOT Georges, Jules, Marcel

BLOT Georges, Jules, Marcel // Naissance : 31-1-1909 à Cosmes (Mayenne) ; Domicile : Le Gros-Theil Eure () ; Repression : Déporté le 27-4-1944 à  ; 27-9-1944 à Flossenbürg (Allemagne) ; Décédé

Bien que ses parents habitent Quelaines situé en Mayenne, le jeune Georges Blot naît chez sa grand-mère, à quelques kilomètres, à Cosmes. Son père, Auguste Eugène Blot, est domestique cultivateur et âgé de 31 ans ; sa mère, Marie Élise Françoise Coquelin, est domestique et âgée de 26 ans. Georges Blot se marie le 11 juin 1932 à Saint-Christophe-du-Jambet (Sarthe) avec Lucienne Marie Eugénie Couvé, couturière, à Averton (Mayenne). Il exerce alors la profession d’ouvrier boulanger au Gros Theil où il est domicilié avec sa famille.

Il appartient depuis le 1er décembre 1943 au groupe FTPF d’Elbeuf. Dénoncé par un jeune agent de liaison, Jacques Saillard, Georges Blot est accusé d’avoir hébergement et convoyé des parachutistes étrangers. De nombreux autres résistants du Front national ou du mouvement Résistance, impliqués dans un vaste réseau de sauvetage des aviateurs alliés, sont arrêtés en janvier 1944 provoquant le démantèlement de plusieurs réseaux de résistance. C’est ainsi que Georges Blot est arrêté chez lui le 24 janvier 1944 avec sa femme qui témoigne après la guerre : « Vers 20 heures, mon mari rentrait d’Elbeuf en camionnette. Les Allemands au nombre de 12 environ, armés, ont cerné la maison puis sont venus nous arrêter ». À la même date, Lucien Lancelevée  lui aussi, résistant, impliqué dans les mêmes affaires, est interpellé. Quant à Mme Blot, elle est relâchée un mois plus tard, le 28 février.

Emprisonné au quartier allemand de la prison Bonne Nouvelle de Rouen-, il est transféré au camp d’internement de Compiègne-Royallieu le 13 avril et déporté le 27 avril 1944 dans le 3e convoi de non juifs dit le « convoi des tatoués » composé de1 652 hommes en partance pour le camp d’Auschwitz où il arrive le 30 avril (mle 185 098). Transféré le 12 mai au camp de concentration de Buchenwald (mle 52 690), il en repart le 25 mai pour celui de Flossenbürg (mle 9 385) où il meurt le 27 septembre 1944, dans des circonstances inconnues, probablement victime des effroyables conditions de la vie concentrationnaire.

Il laisse sa femme et cinq enfants âgés de 11 ans à 4 ans. Son nom est inscrit sur le monument aux morts du Gros Theil.

Sources : SHD Caen : 21P427035 ; AD27 : 11W16, 88W13, 88W28 ; Memorialgenweb.org

Bernard Bodinier