Télécharger le XML
BEAUVISAGE Edmond, Georges, André

Photo : AD76 4660W425

BEAUVISAGE Edmond, Georges, André

Né le 16 avril 1905 à Bouvaincourt-sur-Bresle (Somme) ; domicilié à Eu (Seine-Inférieure) ; déporté le 17 août 1944 à Buchenwald ; rescapé.

BEAUVISAGE Edmond, Georges, André // Naissance : 16-4-1905 à Bouvaincourt-sur-Bresle (Somme) ; Domicile : Eu Seine-Inférieure () ; Repression : Déporté le 17-8-1944 à  ;  ; Rescapé Buchenwald Allemagne

Edmond Beauvisage est né le 16 avril 1905 à Bouvaincourt-sur-Bresle (Somme) et réside à Eu, 60 bd Victor Hugo, où il est entrepreneur de maçonnerie. Marié, il a quatre enfants. Le patriotisme est une valeur familiale : son père, Dieudonné Beauvisage Lien interne, paie cher son engagement dans la résistance et sa fille Andrée, 18 ans en 1944, reprend après lui le flambeau.

Il entre dans la Résistance en octobre 1942, indigné par la réquisition des jeunes par les Allemands. D’abord isolé, il s’investit ensuite au Front National, dans les Francs-tireurs et partisans (FTPF) en octobre 1943 et devient chef du groupe Combat du Front National, en lien avec les résistants de la Somme. Il est aussi membre de Libération-Nord. Il fabrique des faux papiers, procure des tickets de rationnement aux réfractaires, fait imprimer le journal clandestin, Picardie libre, récupère des parachutistes américains qu’il héberge chez lui ou dans des fermes. Edmond Beauvisage organise aussi des réunions chez lui et participe à des séances du CDLN. L’une de ses missions est d’évaluer l’état d’avancement des travaux de fortification côtiers et de repérer les pistes de lancement de V1 pour le compte du Bureau des opérations aériennes (BOA). Il devait seconder Édouard Brunet comme chef des FFI dans le secteur d’Eu. Mais le soir du 7 juillet 1944, la Feldgendarmerie encercle sa maison, perquisitionne et l’arrête, ainsi que son fils Bernard, qui n’a que16 ans, il est libéré le lendemain. S’agit-il d’une dénonciation ? Il en est persuadé.

Interrogé par la Gestapo, il ne fait pas d’aveux. Il est interné à la prison Bonne-Nouvelle à Rouen, du 7 juillet au 11 août 1944, puis à Compiègne (mle 47 793). Il est déporté le 17 août 1944 à Buchenwald (mle 78494) avec son père par le dernier convoi parti de Compiègne. Il y croise des résistants de son secteur, comme Robert Legout Lien interne.

Il est fier d’avoir participé à la libération du camp, grâce à un armement fabriqué sur place, deux jours avant l’arrivée des Américains, le 11 avril 1945. L’aumônerie des prisonniers de guerre à Paris le rapatrie, le 28 avril 1944. Le 1er mai 1945, il retrouve enfin sa famille à Eu.

Son délateur présumé est acquitté en décembre 1947 par la cour de justice de Rouen. En 1984, il témoigne oralement aux Archives départementales de Seine-Maritime, avec sa fille, Andrée Canu. Edmond Beauvisage est décédé le 31 juillet 1991.

Sources : SHD-Vincennes : 16P42078 ; SHD-Caen : 21P705036, DS ; AD76 : 8J7,3868W8, 245W100, FRAD076_09AV173 ; AP : famille Beauvisage

Chantal Cormont

Mots-clés :

Déporté
  • 16-4-1905
  • Bouvaincourt-sur-Bresle, Somme
  • Eu, Seine-Inférieure
  • 7-7-1944
  • Eu, Seine-Inférieure
  1. Rouen, Prison Bonne-Nouvelle, Seine-Inférieure
  2. Compiègne, Oise (47793)
17-8-1944, I.265
  1. Buchenwald (78494)
Rescapé
  • 11-4-1945
  • Buchenwald, Allemagne
logo de la MRSH de l’université Caen Normandie
logo du laboratoire HisTeMé de l’université Caen Normandie
logo de l’université Caen Normandie
logo de la Fondation Mémoire Déportation