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LEGOUT Robert, Charles

Né le 11 juin 1922 à Ponts-et-Marais (Seine-Inférieure) ; domicilié à Rouen (Seine-Inférieure) ; déporté le 17 août 1944 à Buchenwald ; décédé le 19 avril 1945 à Raitzen.

LEGOUT Robert, Charles // Naissance : 11-6-1922 à Ponts-et-Marais (Seine-Inférieure) ; Domicile : Rouen Seine-Inférieure () ; Repression : Déporté le 17-8-1944 à  ; 19-4-1945 à Raitzen (Allemagne) ; Décédé

Robert Legout est le fils de Honoré legout, meuleur et Renée Doublet, ménagère. A l’âge adulte, le jeune homme exerce la profession de tourneur et réside à Rouen, 17 rue Dugay Jouin. Il est le père d’une petite Michèle, née en 1944, après son arrestation. Il entre dans la Résistance en février 1943 sous le nom de « Robert Legrout » au sein des Francs-tireurs et Partisans du département de la Somme. Il devient un chef de groupe de Libération-Nord, dans le secteur de Tôtes. Il a à son actif de très nombreuses actions résistantes aussi bien dans la Somme qu’en Normandie, l’aide aux requis, des vols de tampons de la mairie d’Eu afin de fabriquer de fausses cartes d’identité pour les réfractaires, du transport d’armes livrées dans divers dépôts (Yerville, Gournay-en-Bray). Pour ces opérations, il est en relation avec un groupe de résistants parmi lesquels se trouve aussi Roger Brumard Lien interne. En tant que chef, il manipule des fonds. Lors de son arrestation, il est porteur d’une valise contenant des papiers sur la résistance et 80 000 francs qu’il venait de retirer de la banque. Il est arrêté le 3 juin 1944 par la Gestapo qui le reconnaît au passage, sur la route nationale de Tôtes à Rouen, alors qu’il réparait son vélo. A-t-il été dénoncé ? La question est posée en octobre 1945 au délateur présumé au cours de son procès.

Quoi qu’il en soit, le résistant est conduit au siège de la Gestapo à Rouen où il est interrogé. Il est ensuite incarcéré à la prison Bonne-Nouvelle où il est détenu du 3 juin au 9 août 1944. Puis il est transféré au camp de rassemblement de Compiègne, Frontstalag 122 de Royallieu (mle 47 806) où il retrouve Edmond Beauvisage Lien interne. Le 17 août 1944, il est déporté au KL Buchenwald par le dernier train pour cette destination. Là, il est enregistré sous le matricule 78 751. Le 13 septembre, il est transféré dans le Kommando annexe de Neu Stassfurt, pour travailler dans les mines de sel et de potasse. Il y retrouve son compagnon de résistance Raphaël Mallard Lien interne, témoin de son décès. En effet, le 16 avril 1944, au cours de la marche de la mort après l’évacuation du camp de Stassfurt, Robert Legout, épuisé par la dysenterie, est abattu par un SS d’une balle dans la tête, entre Raitzen et Reimsdorf.

Le site d’Arolsen mentionne Herzberg am Harz comme lieu de décès, entre le 4 et le 8 avril 1944. Quant à sa date de décès fixée par le tribunal civil est le 19 avril 1944 à Löthain.

Raphaël Mallard a rendu hommage à son ami Robert Legout au cours de ses conférences. À Ponts-et-Marais, une rue porte son nom associé à celui de Kléber Lesage Lien interne.

Sources : Arolsen ; SHD-Caen ; AD76 : 245W100, 3868W75, 3677W150, FRAD076_09AV256 ; EC (Ponts-et-Marais) ; L’Informateur d’Eu, 19 février 2016 in actu.fr ; AERI, La résistance dans la Somme, cédérom

Chantal Cormont

Mots-clés :

Déporté
  • 11-6-1922
  • Ponts-et-Marais, Seine-Inférieure
  • Rouen, Seine-Inférieure
  • 3-6-1944
  • Jôtes, Seine-Inférieure
  1. Rouen, Seine-Inférieure
  2. Compiègne, Oise (47806)
17-8-1944, I.265
  1. Buchenwald (78751)
  2. Neu Stassfurt (78751)
Décédé
  • 19-4-1945
  • Raitzen, Allemagne
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