
Photo : ONaCVG
BRUMARD Roger, Octave, Joseph
Né le 30 décembre 1923 à Baromesnil (Seine-Inférieure) ; domicilié à Baromesnil ; déporté le 2 juillet 1944 à Dachau ; rescapé.
BRUMARD Roger, Octave, Joseph // Naissance : 30-12-1923 à Baromesnil (Seine-Inférieure) ; Domicile : Baromesnil Seine-Inférieure () ; Repression : Déporté le 2-7-1944 à ; ; Rescapé Dachau Allemagne
Roger Brumard est célibataire et ouvrier agricole à Baromesnil. Il est arrêté avec trois autres personnes, le 3 juin 1944, vers 17h, au hameau de Bennetot à Beaunay, dans la ferme Lacaille dont le père et le fils sont aussi interpellés. La Gestapo, en présence de l’inspecteur Alie collaborateur notoire, découvre un important dépôt d’armes dans la ferme. Qui a informé les Allemands ? La suspicion s’installe. Roger Brumard est devenu en janvier 1944 chef de secteur de Libération-Nord qu’il sert depuis septembre 1943, sous les ordres de Jean Capdeville, après s’être engagé dans le groupe FTPF Gabriel Péri de la Somme (mle 1419). Il a une fausse identité : Roland Marcassin, né le 30 décembre 1923 à Dunkerque. Il participe au ravitaillement des clandestins, aux parachutages et au transport d’armes, au sauvetage de nombreux aviateurs alliés. Dans ses missions, il y a aussi le renseignement. Avec le déploiement des Corps Francs de Libé-Nord, il se lance dans l’organisation ou la participation à des opérations de sabotage et de guérilla : incendie de bacs à essence à Gonfreville, sabotages ferroviaires, attentat contre un Feldgendarme.
Accusé de faire partie d’un groupe de résistance, il est conduit pour être interrogé
au siège de la Gestapo à Rouen. Il est ensuite interné à la prison Bonne-Nouvelle
à Rouen, du 3 au 24 juin 1944, puis au camp de rassemblement de Compiègne (mle 42
484) en vue de sa déportation. De fait, le 2 juillet 1944, il rejoint le KL Dachau
dans le « train de la mort », tristement célèbre au regard du très grand nombre de
victimes durant le transport. Là, il devient le matricule 76 580 et a pour compagnons
Bernard
et Georges Lacaille
, Yves Meyer
. Ils ressassent forcément la question des arrestations. Il reste au camp central
jusqu’au 3 août 1944, puis il est envoyé dans des camps annexes du KL Natzweiler à Neckargerach, jusqu’au 25 décembre 1944 et à Neckarelz, jusqu’au 10
mars 1945. Puis retourné au camp, il est libéré le 29 avril 1945 par les Américains.
Il est rapatrié le 21 mai par le centre d’accueil de Mulhouse (Bas-Rhin) et rentre
le 28 mai. En octobre 1945, il fait une déposition au cours du procès du délateur
de son groupe, instruit par la cour de justice de Rouen.
Il est décédé le 24 septembre 2017 à Réau (Seine-et-Marne).
Sources : SHD-Caen : 21P718669 ; AD76 : 51W411, 3868W16, 245W100 ; Da 8/6 ; Amicale de Dachau ; Baldenweck M., De la résistance au rétablissement […], p. 166
Chantal Cormont
Mots-clés :
- 30-12-1923
- Baromesnil, Seine-Inférieure
- Baromesnil, Seine-Inférieure
- 3-6-1944
- Bennetot, Seine-Inférieure
- Rouen, Prison Bonne-Nouvelle, Seine-Inférieure
- Compiègne, Royallieu, Oise (42484)
- Dachau (76580)
- Neckargerach
- Neckarelz
- Dachau
- 29-4-1945
- Dachau, Allemagne




