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LACAILLE Bernard, Paul, Joseph

Né le 23 janvier 1921 à Auberville-la-Renault (Seine-Inférieure) ; domicilié à Bennetot (Seine-Inférieure) ; déporté le 2 juillet 1944 à Dachau ; décédé le 19 mars 1945 à Natzweiler.

LACAILLE Bernard, Paul, Joseph // Naissance : 23-1-1921 à Auberville-la-Renault (Seine-Inférieure) ; Domicile : Beaunay Seine-Inférieure () ; Repression : Déporté le 2-7-1944 à  ; 19-3-1945 à Neckarelz (Allemagne) ; Décédé

Célibataire, Bernard Lacaille vit et travaille à la ferme familiale, à Beaunay, hameau de Bennetot, un petit village du Pays de Caux. Comme son père, Georges Lacaille Lien interne, il entre à Libération-Nord en janvier 1944, sollicité par André Mallet Lien interne, chef départemental des Corps Francs de Libération-Nord. La ferme familiale, devenue le PC du chef de secteur, est utilisée pour cacher des réfractaires, des résistants et un dépôt d’armes récupérées lors des parachutages. Bernard, sous le pseudo d’Yves, travaille sous les ordres d’André Maréchalle, son chef de secteur, Jean Capdeville et Yves Meyer Lien interne dit « Marchand ». Il s’occupe du ravitaillement en essence et sert également d’agent de liaison avec les autres groupes de la région. En février et mars 1944, il participe à des transports d’armes. Son parcours a-t-il croisé celui d’un délateur du groupe ou celui d’un agent de la Gestapo infiltré ? En tout cas, le 3 juin 1944, la Gestapo encercle la ferme, et l’arrête en présence de l’inspecteur de police français Alie, ainsi que son père, Roger Brumard Lien interne, Jean Seguin et trois autres. Il est accusé de détention d’armes et de munitions. Interrogé au siège de la Gestapo à Rouen, il est ensuite incarcéré à la prison Bonne-Nouvelle à Rouen jusqu’au 24 juin 1944. Le 12 juin, il est embarqué dans une tournée des dépôts d’armes, avec Seguin, et contraint de montrer aux Allemands le dépôt de Montreuil-en-Caux. Il est ensuite interné au camp de rassemblement de Compiègne du 24 juin au 2 juillet 1944 (mle 42 501) et déporté à Dachau le 2 juillet 1944. Il y reste jusqu’au 22 juillet 1944 (mle 76 985) alors qu’il est déjà malade d’après le témoignage de son père. Puis il est transféré au Kommando Neckarelz (mle 21 528), annexe du camp de Natzweiler (Bas-Rhin), où il décède le 19 mars 1945. Un témoin signale l’avoir vu le 10 février 1945, à l’infirmerie du camp mouroir de Vaihingen (dépendant de Natzweiler), atteint de dysenterie. L’acte de décès officiel est transcrit dans l’état-civil de Beaunay le 13 octobre 1945.

Le 3 octobre 1945, son père témoigne dans le procès intenté au présumé délateur du groupe.

Son nom figure sur le monument aux morts de Beaunay (Beauval-en-caux).

Sources : SHD-Caen : 21P471207 ; AD76 : 51W417, 245W100, 3868W54 ; Da 8/6

Chantal Cormont

Mots-clés :

Déporté
  • 23-1-1921
  • Auberville-la-Renault, Seine-Inférieure
  • Beaunay, Seine-Inférieure
  • 3-6-1944
  • Beaunay, Seine-Inférieure
  1. Rouen, Prison Bonne-Nouvelle, Seine-Inférieure
  2. Compiègne, Royallieu, Oise (42501)
2-7-1944, I.240
  1. Dachau (76985)
  2. Neckarelz (21528)
Décédé
  • 19-3-1945
  • Neckarelz, Allemagne
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