
Photo : SHD-Caen
MALLET André, Camille
Né le 4 janvier 1922 à Auffay (Seine-Inférieure) ; domicilié à Biville-la-Baignarde (Seine-Inférieure) ; déporté le 15 août 1944 à Buchenwald ; décédé.
MALLET André, Camille // Naissance : 4-1-1922 à Auffay (Seine-Inférieure) ; Domicile : Biville-la-Baignarde Seine-Inférieure () ; Repression : Déporté le 15-8-1944 à ; ; Décédé
Fils unique de Marcel Mallet et Claire Warin, André Mallet demeure à Biville-la-Baignarde chez ses parents jusqu’en février 1944 et exerce la profession de mécanicien. Mobilisé dans l’aviation lors de la Campagne de 1940, il est réformé suite à une fracture du crâne. Mais André Mallet est décidé à s’engager dans un autre combat, d’abord au sein du réseau Zéro-France en août 1943 pour lequel il fait du renseignement pour la Belgique. En janvier 1944, il est devenu le chef départemental des corps francs de Libération-Nord. Sous le pseudonyme de « Marcel Allard », il est en lien avec les résistants récupérant des armes sur Buchy et dans le pays de Caux, notamment via le garagiste Lamy à Buchy qui gère ce réseau clandestin. André Mallet a, à son actif, des opérations de sabotage d’envergure, notamment celle au dépôt de Dieppe le 4 avril 1944 qui met hors service dix-sept locomotives mais aussi celle sur le canal de Saint-Quentin où il participe à la détérioration d’écluses.
Activement recherché par la Gestapo, il finit par être arrêté le 3 juin 1944 à Boos, en même temps que Jean Huet
et Georges Pfeiffer, un Messin arrivé à Buchy, entré dans la Résistance et retourné
par la Gestapo. Cherchant à s’évader, il est sérieusement blessé au cours de son interpellation
et est transporté à l’hospice général de Rouen, puis incarcéré à la prison de Fresnes
le 2 juillet 1944, alors qu’il se déplace difficilement. Déporté le 15 août 1944 par le
dernier convoi, au départ de la gare de Pantin en partance pour les KL Buchenwald et Ravensbrück, André Mallet disparaît alors, probablement décédé pendant
son transport, dans des circonstances inconnues.
Son père, auditionné le 23 novembre 1945 par la gendarmerie de Tôtes, suite à l’enquête judiciaire, rapporte que ses recherches ont été vaines, qu’il n’a pu « obtenir la certitude que son fils était bien parti en Allemagne ». André Mallet n’est pas enregistré à Buchenwald, ni listé d’ailleurs dans le convoi. Dans le contexte de la Libération du territoire et des nombreux bombardements sur les voies ferrées, le voyage est chaotique et interminable– il dure cinq jours–le système concentrationnaire s’affole, générant une surmortalité et un grand nombre de disparus.
Un jugement de décès établi par le tribunal civil de Dieppe, le 25 janvier 1950, mentionne qu’André Mallet est décédé en Allemagne en août 1944, « victime d’un événement de guerre ». Son décès est transcrit à l’état civil de Biville-la-Baignarde le 21 février 1950.
Il y a une rue et une école primaire au nom d’André Mallet dans la commune.
Sources : SHD-Caen : 21P511669 ; AD76 : 51W419, 51W425 (liste), 245W100, 3868W68 ; EC (Auffay) ; Paris-Normandie du 5/9/2011 « Hommage à André Mallet » ; Livre Mémorial, p. 105.
Chantal Cormont
Mots-clés :
- 4-1-1922
- Auffay , Seine-Inférieure
- Biville-la-Baignarde , Seine-Inférieure
- 3-6-1944
- Bonsecours , Seine-Inférieure
- Rouen, Hospice général, Seine-Inférieure
- Fresnes, infirmerie, Seine
- Buchenwald
- Allemagne




