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HUET Jean, Paul, Victor

Photo : ONaCVG

HUET Jean, Paul, Victor

Né le 15 décembre 1922 à Audrieu (Calvados) ; domicilié à Saint-Valery-en-Caux (Seine-Inférieure) ; déporté le 2 juillet 1944 à Dachau ; rescapé.

HUET Jean, Paul, Victor // Naissance : 15-12-1922 à Audrieu (Calvados) ; Domicile : Saint-Valery-en-Caux Seine-Inférieure () ; Repression : Déporté le 2-7-1944 à  ;  ; Rescapé Osterburken Allemagne

Célibataire et étudiant, Jean Huet habite officiellement à la gare de Saint-Valery-en-Caux, son père étant chef de gare. Visé par la réquisition de toute la classe 1922 afin de l’envoyer travailler à l’effort de guerre du Reich, le jeune homme devient réfractaire au STO. Dès lors, devenu « hors-la-loi » il s’engage dans la Résistance. En juin 1943, il entre à Libération-Nord dirigé par Raoul Leprettre Lien interne et en juillet-août 1943, pour des raisons inconnues, il rejoint le maquis de la forêt de Mirambel en Corrèze. De retour en Seine-Inférieure en septembre 1943, il rejoint le réseau belge de renseignement Delbo-Phenix, puis, de septembre 1943 à juin 1944, il est chef de groupe de Libération-Nord à Fauville-en-Caux. Il fait aussi partie du Service national Maquis et est adjoint régional MUR de la Région A Normandie, secondant Yves Meyer Lien interne. Le jeune homme se révèle particulièrement actif et multiplie les actions : diffusion de journaux clandestins, constitution de dépôts d'armes, formation des groupes francs, notamment au sabotage. Comme agent de renseignement, il fait des relevés de fortifications, signale les mouvements de troupes et les emplacements de Défense Passive...

C’est au cours d’une mission pour le MUR qu’il est arrêté le 3 juin 1944 par la Gestapo à Boos (Seine-Inférieure) avec André Mallet Lien interne et Georges Pfeiffer, piégé par un agent gestapiste infiltré, Raymond Kubler.

Il est incarcéré à la prison Bonne-Nouvelle à Rouen du 3 au 24 juin 1944, puis est transféré au camp de transit allemand de Royallieu, à Compiègne (mle 42 499). Le 2 juillet 1944, il est déporté à Dachau par le train dit « de la mort », au regard du nombre élevé de victimes durant le transport. Arrivé le 5 juillet (mle 76 946), il est envoyé le 15 août au Kommando de Neckargerach puis à celui de Neckarelz, tous deux dépendant du KL Natzweiler. Les détenus travaillent à l’aménagement de l’usine souterraine installée dans l’ancienne mine d’Obrigheim. Le camp est évacué le 28 mars 1945. Les malades, dont il fait probablement partie, sont évacués en train jusqu’à Osterburken, où les troupes américaines libèrent la ville le 4 avril 1945. Très faible, le service médical allié l’envoie à l’hôpital de campagne de Mosbach, et le 20 avril à l’hôpital d’évacuation militaire (HEM 411) à Spire. Le 1er mai 1945, il est rapatrié en train par le centre d’accueil de Sarrebourg (Moselle).

Il est décédé le 27 février 2009 à Nantes (Loire Atlantique).

Sources : SHD-Caen : 21P573505 ; AD76 : 245W100 ; EC (Audrieu) ; décès.matchid.io

Chantal Cormont

Mots-clés :

Déporté
  • 15-12-1922
  • Audrieu, Calvados
  • Saint-Valery-en-Caux, Seine-Inférieure
  • 3-6-1944
  • Boos, Seine-Inférieure
  1. Rouen, Prison Bonne-Nouvelle, Seine-Inférieure
  2. Compiègne, Royallieu, Oise (42499)
2-7-1944, I.240
  1. Dachau (76946)
  2. Neckargerach
  3. Neckarelz
Rescapé
  • 4-4-1945
  • Osterburken, Allemagne
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