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MEYER Yves, Léon

Né le 18 décembre 1923 à Paris 16e (Seine) ; domicilié à Paris ; arrêté à Rouen (Seine-Inférieure) le 3 juin 1944 ; déporté le 2 juillet 1944 à Dachau ; rescapé.

MEYER Yves, Léon // Naissance : 18-12-1923 à Paris (Seine) ; Domicile : Paris NA () ; Repression : Déporté le 2-7-1944 à  ;  ; Rescapé Osterburken Allemagne

Étudiant parisien et célibataire, domicilié 59 avenue Mozart à Paris, Yves Meyer s’engage à fond dans la Résistance. Parmi ses pseudonymes : « Gilbert Braquet ». Agé de 17 ans, il fait ses premières armes à Marseille (Bouches-du-Rhône). Puis, de novembre 1942 à mars l943, il s’engage dans le réseau Julitte, répondant à ses aspirations, et opère dans le Sud-Ouest de la France. Arrêté et remis à la Gestapo de Font-Romeu, il réussit à s’échapper et s’éloigne de la région, sans pour autant renoncer à la Résistance. De mai à octobre 1943, il s’investit dans divers mouvements en Savoie et dans la région de Grenoble et de Lyon, notamment dans le réseau Buckmaster Acolyte. Tombé une nouvelle fois entre les mains de la Gestapo de Grenoble, il s’échappe à nouveau. Fuyant Lyon, il gagne Paris et intègre le Service National Maquis.

En octobre 1943, il est envoyé en Seine-Inférieure pour unifier les maquis de la Région A, Normandie-Nord. Il rejoint les Corps francs de Libération-Nord dont il devient chef de groupe d’octobre 1943 à février 1944. En mars 1944, il devient chef régional adjoint du Service National Maquis des M.U.R. (Mouvements Unis de la Résistance). Connu sous le nom de « Marchand », Yves Meyer est en relation avec Georges et Bernard Lacaille Lien interne, avec les maquisards de la ferme d’Héronchelles (Seine-Inférieure), avec André Mallet Lien interne, chef départemental des Corps francs. Il est arrêté par la Gestapo à Rouen (Seine-Inférieure) le 3 juin 1944, place Beauvoisine en même temps que René Phelippeau Lien interne, qui devait lui succéder, piégé par Raymond Kübler, un agent gestapiste infiltré. Le jeune résistant est d’abord incarcéré à la prison Bonne-Nouvelle à Rouen jusqu’au 5 juin 1944, puis à la prison de Fresnes et de nouveau à Rouen. De là, il est emmené au camp de Royallieu à Compiègne (mle 42483) où il participe à un projet d’évasion. Le 2 juillet 1944, il est déporté au KL Dachau (mle 76 569) par le « Train de la Mort », surnommé ainsi au regard de l’effrayante mortalité durant le transport. Arrivé le 5 juillet, il est envoyé dès le 22 juillet au camp de Neckargerach dépendant de Natzweiler (mle 21 267). Il est affecté jusqu’au 1er avril 1945 dans le Kommando d’Olbricht, avec Jean Thomas Lien interne, faisant du terrassement pour aménager une usine souterraine dans la mine de gypse d’Obrigheim. En octobre 1944, il attrape le typhus et une pleurésie. Lorsque le camp est évacué, il est emmené en train à Osterburken, où il est libéré par les Américains le 4 avril 1945. Très affaibli, il est soigné dans un hôpital de campagne américain. Il est rapatrié le 21 mai 1945 par le Centre de Saverne (Bas-Rhin).

Il se marie en 1946 avec Nicole Clarence, une ancienne déportée de Ravensbrück.

Sources : AD76 : 245W100, 245W48 ; EC (Paris) ; N. Chatel, Des femmes dans la Résistance, p.168 ; J. Thomas, …Jusqu’au doux petit ruisseau, p. 156-157 ; memoiresdesdeportations.org ; www.cercleshoah.org

Chantal Cormont

Mots-clés :

Déporté
  • 18-12-1923
  • Paris, Seine
  • Paris
  • 3-6-1944
  • Rouen, Seine-Inférieure
  1. Fresnes, Seine
  2. Compiègne, Royallieu, Oise (42483)
2-7-1944, I.240
  1. Dachau (76569)
  2. Neckargerach (21267)
  3. Olbricht
Rescapé
  • 4-4-1945
  • Osterburken, Allemagne
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