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LACAILLE Georges, Henri, Marcel

Photo : ONaCVG

LACAILLE Georges, Henri, Marcel

Né le 2 avril 1893 à Fresnay-le-Long (Seine-Inférieure) ; domicilié à Beaunay (Seine-Inférieure) ; déporté le 2 juillet 1944 à Dachau ; rescapé.

LACAILLE Georges, Henri, Marcel // Naissance : 2-4-1893 à Fresnay-le-Long (Seine-Inférieure) ; Domicile : Beaunay Seine-Inférieure () ; Repression : Déporté le 2-7-1944 à  ;  ; Rescapé Linz Allemagne

Georges Lacaille est cultivateur à Beaunay, au hameau de Bennetot (Seine-Inférieure), une petite commune du Pays de Caux. Il est marié à Florestine Boquet et a trois enfants. Engagé dans la résistance depuis janvier 1944, sa ferme est devenue le PC du groupe régional de Libération-Nord et un lieu de stockage d’armes parachutées en vue des opérations prochaines de la Libération, dans le courant du mois avril et mai 1944. Il fait aussi du renseignement sous les ordres d’André Maréchalle, son chef de secteur, Raoul Leprettre Lien interne, son chef régional ; il est également en relation avec Yves Meyer Lien interne dit « Marchand », Jean Capdeville et le Service national des maquis. Georges Lacaille est arrêté avec six autres personnes dont son fils, Bernard Lien interne et Roger Brumard Lien interne. En effet, le 3 juin 1944, vers 17h, la Gestapo encercle sa ferme en présence de l’inspecteur Alie, un policier particulièrement zélé, acquis à la Collaboration. Les policiers découvrent un énorme stock d’armes et de munitions caché dans la ferme. Ils semblent bien informés. Des membres du groupe ont-ils parlé ? Quoiqu’il en soit, le résistant est interrogé par la Gestapo et incarcéré à la prison Bonne-Nouvelle à Rouen, jusqu’au 24 juin 1944. Le préfet intervient en sa faveur, signalant son attitude courageuse pour porter secours à un camion de l’Organisation Todt, mitraillé par la RAF, en février 1944. Mais la Gestapo soupçonne les Lacaille père et fils « d’appartenir à une organisation clandestine ». Si Mme Lacaille n’est pas inquiétée, son fils, Georges est transféré au camp de rassemblement de Compiègne (mle 42 502) en vue de sa déportation. De fait, le 2 juillet 1944, sous une terrible canicule, il rejoint le KL à Dachau. Ensemble quelques semaines à Dachau (mle 76 986), père et fils essaient de s’entraider. Puis le 18 août 1944, il est envoyé au KL Mauthausen (mle 89 800), puis dans un Kommando, à Linz III. Le 5 mai 1945, les déportés de Mauthausen se libèrent eux-mêmes avec le soutien de l’armée américaine. Il est rapatrié par le centre d’accueil de Longuyon (Meurthe-et-Moselle). Il rentre le 23 mai 1945, mais sans son fils et dans un état de santé déplorable.

En octobre 1945, il témoigne au cours du procès du délateur présumé de son groupe. Il est décédé à Pavilly le 27 avril 1965.

Sources : SHD-Caen : 21P283024 ; AD76 : 51W417, 245W100, 3868W54 ; Da 8/6

Chantal Cormont

Mots-clés :

Déporté
  • 2-4-1893
  • Fresnay-le-Long, Seine-Inférieure
  • Beaunay, Seine-Inférieure
  • 3-6-1944
  • Beaunay, Seine-Inférieure
  1. Rouen, Prison Bonne-Nouvelle, Seine-Inférieure
  2. Compiègne, Royallieu, Oise (42502)
2-7-1944, I.240
  1. Dachau (76986)
  2. Mauthausen (89800)
  3. Linz, III (89800)
Rescapé
  • 5-5-1945
  • Linz, Allemagne
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