DESAUNAY Angéline, Eugénie, Clémence

DESAUNAY Angéline, Eugénie, Clémence // Naissance : 26-3-1911 à Chambois (Orne) ; Domicile : Chambois Orne () ; Repression : Déportée le 3-8-1944 à  ;  ; Rescapé NA NAe

Cultivatrice dans la commune de Chambois au lieu-dit Moissy, elle se marie avec M. Le Duin et devient mère de deux enfants. Elle s’engage dans la Résistance dans le groupe Vengeance du secteur de Trun en septembre 1943. Dans la nuit du 27 avril 1944, la Gestapo et la Feldgendarmerie l’arrêtent à Chambois pour détention d’armes et ravitaillement de maquisards par à la suite d’une dénonciation de M. Taupinard, en même temps que Robert Launay , Hélène Bouffard et son mari Marcel Bouffard. Elle cherchait alors à cacher des armes et un poste-radio émetteur. En représailles de la fuite du responsable du groupe Bernard Launay , elle est maintenue en détention et internée dans un premier temps à la maison d’arrêt d’Alençon.

Elle est ensuite dirigée vers le fort de Romainville le 22 juillet 1944 (mle 6 495) où elle reste jusqu’au 3 août, date de sa déportation depuis la gare de l’Est avec plusieurs autres femmes de l’Orne. Elle se retrouve à la prison de Saarbrücken Neue Bremm puis au KL de Ravensbrück le 14 août 1944 (mle 51…). Elle est envoyée le 20 août à Sachsenhausen et affectée au Kommando de Gartenfeld travaillant pour les usines Siemens à une douzaine de kilomètres de Berlin. Angéline Desaunay est libérée par les troupes russes le 2 mai 1945. Elle revient en France par le centre d’accueil frontalier d’Hazebrouk (Nord) le 19 mai.

Angéline Desaunay est décédée le 19 juillet 2000 à Argentan (Orne).

Sources : SHD-Vincennes 16P177949 ; SHD-Caen 21P589495 ; G. Bourdin, Les 500 déportés de l’Orne, p. 61 ; AERI, La Résistance dans l’Orne, cédérom ; mémoiredeshommes.fr

Catherine Duguépéroux