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LEBLANC Roger, Louis, Julien

Photo : SHD-Caen

LEBLANC Roger, Louis, Julien

Né le 3 mai 1926 à Elbeuf (Seine-Inférieure) ; domicilié à Cléon (Seine-Inférieure) ; déporté le 4 juin 1944 à Neuengamme ; rescapé.

LEBLANC Roger, Louis, Julien // Naissance : 3-5-1926 à Elbeuf (Seine-Inférieure) ; Domicile : Cléon Seine-Inférieure () ; Repression : Déporté le 4-6-1944 à  ;  ; Rescapé Falkensee Allemagne

Roger Leblanc est né dans une famille d’ouvriers. Célibataire, il habite chez ses parents, Albert Leblanc et son épouse Yvonne née Morel, à Cléon (Seine-Inférieure), une commune rurale de 600 habitants sur la rive de la Seine opposée à Elbeuf. Dès 1940, de façon spontanée, il récupère des armes et les stocke puis, intègre le groupe de résistants dirigé par René Brunet Lien interne dont il devient chef de groupe en 1942. Il est agent de renseignements de France-Libre affilié au mouvement Résistance, de janvier 1941 à avril 1942. Il intègre ensuite les FTPF de Seine-Inférieure, la branche armée du Front national, proche des communistes. Bien qu’il soit âgé d’à peine 17 ans, il est désigné chef de la 4e section de la 3e Compagnie d’Elbeuf dirigée par René Jamelin, dont il devient l’adjoint.

Il est arrêté le 10 mai 1943 par la Sipo-SD de Rouen pour avoir saboté des panneaux de signalisation allemands ; incarcéré et interrogé au Palais de justice, il est relâché le 24 mai faute de preuves. Cela ne l’empêche nullement de poursuivre son activité de résistant. Ainsi, le 3 février 1944, il participe au vol à main armée de la Caisse des assurances sociales d’Elbeuf. Mais, un mois plus tard, la Milice locale a enquêté… Et dénonce des résistants d’Elbeuf auprès des autorités allemandes ; ils sont arrêtés et conduits au poste militaire allemand installé au Grand’Hôtel. Interrogés immédiatement, ils donnent le nom de leur chef Roger Leblanc qui sera arrêté à son tour le lendemain, accusé de détention d’armes et de fabrication de faux papiers.

Le chef FTP est d’abord incarcéré à la prison Bonne-Nouvelle à Rouen, puis transféré au camp de rassemblement de Compiègne Royallieu le 18 avril 1944 (mle 37 987) pour être déporté le 4 juin au KL Neuengamme. Il y est détenu du 7 juin au 1er juillet (mle 33 833). Enfin, il est transféré au camp de concentration de Sachsenhausen où il arrive le 2 juillet (mle 84 638). Il est alors affecté au Kommando de Falkensee. Situé au nord-ouest de Berlin, ce camp compte entre 1 500 et 2 500 déportés de toutes nationalités qui travaillent dans les ateliers d’armement Demag et à la gare de fret de Grunewald. Roger Leblanc y subit le travail forcé jusqu’à sa libération le 26 avril 1945.

Il est rapatrié le 5 juin par le centre d’accueil de Valenciennes (Nord). Il se marie à Cléon avec Raymonde Benoit en 1947 et décède à Elbeuf le 6 avril 1973.

Sources : SHD-Caen :21P588153 ; ; site de la Ville de Berlin, mémorial de Falkensee ; « Mémoires de René Brunet » in Bulletin de la Société de l’Histoire d’Elbeuf, n° 43-44, Mémorial et parc historique du camp de concentration de Falkensee

Hervé Arson

Mots-clés :

Déporté
  • 3-5-1926
  • Elbeuf, Seine-Inférieure
  • Cléon, Seine-Inférieure
  • 4-3-1944
  • Cléon, Seine-Inférieure
  1. Rouen, Prison Bonne-Nouvelle, Seine-Inférieure
  2. Compiègne, Oise (37987)
4-6-1944, I.223
  1. Neuengamme (33833)
  2. Sachsenhausen (84638)
  3. Falkensee (84638)
Rescapé
  • 26-4-1945
  • Falkensee, Allemagne
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