
LECHEVALIER Edouard, Hippolyte, Georges
Né le 14 janvier 1889 à Nantes (Loire-Inférieure) ; domicilié à Cherbourg (Manche) ; déporté le 6 juillet 1942 à Auschwitz ; décédé le 31 juillet 1942 à Auschwitz.
LECHEVALIER Edouard, Hippolyte, Georges // Naissance : 14-1-1889 à Nantes (Loire-Inférieure) ; Domicile : Cherbourg Manche () ; Repression : Déporté le 6-7-1942 à ; 31-7-1942 à Auschwitz (Pologne) ; Décédé
Militant communiste très connu, cheminot, Edouard Lechevalier devient secrétaire de la Section communiste de Cherbourg dès 1921, élu la même année au premier comité fédéral du Parti communiste de la Manche, et réélu en 1923. Sans doute révoqué des chemins de fer, il est embauché comme serrurier à l’usine Schneider de Cherbourg. Il devient secrétaire du Syndicat des métaux de Cherbourg en 1922, réélu en 1923 et 1924. Réintégré à la SNCF en 1924, il travaille comme aide-monteur à Poissy (Seine-et-Oise), puis ajusteur au dépôt d’Achères (Seine-et-Oise). En 1927, il est élu conseiller municipal d’Achères sur la liste communiste, puis maire de la ville en 1929. Démissionnaire, il retourne à Cherbourg en 1931. Il est élu secrétaire de l’Union locale unitaire et candidat communiste aux élections législatives en 1932 et 1936, et aux cantonales de 1934. Il devient l’un des principaux dirigeants de la CGT dans la Manche, constamment réélu à la Commission administrative de l’Union locale, dont il est secrétaire-adjoint pour 1938 et 1939.
Au début de l’Occupation, Edouard Lechevalier est domicilié rue Laurent Simon à Cherbourg.
Célibataire, il travaille comme aide-monteur au dépôt SNCF de Cherbourg. Dès octobre
1940, il entre en contact avec André Defrance
et Emile Pinel
et rejoint les rangs du Front national dès sa création. Mais c’est son passé de militant
qui conduit à son arrestation, le 23 juin 1941, à son domicile par des policiers français
lors de la vaste rafle préventive orchestrée par les Allemands au moment du déclenchement
de l’opération Barbarossa (Aktion Theoderich). Edouard Lechevalier est conduit à la prison maritime de Cherbourg, puis transféré
au bout de quinze jours à la prison de Saint-Lô. Remis aux autorités allemandes, il
est interné le 16 juillet 1941 au camp allemand de Royallieu à Compiègne.
Le 6 juillet 1942, Edouard Lechevalier est déporté en Pologne dans un convoi de 1 175
otages. Deux jours plus tard, il est enregistré à son arrivée à Auschwitz sous le
numéro 45 742. Selon Emmanuel Michel
, il aurait contracté une blessure à la jambe gauche vers la mi-juillet 1942. Entré
à l’hôpital du camp, la plaie se serait envenimée et il aurait été assassiné par une
piqûre de phénol. Edouard Lechevalier meurt le 31 juillet 1942 à Auschwitz selon les
registres du camp.
Son nom figure à Cherbourg sur le monument aux morts de la ville ainsi que sur une plaque commémorative à la gare. Il est par ailleurs inscrit sur le monument départemental rendant hommage à Saint-Lô aux victimes manchoises de la répression nazie.
Sources : SHD-Caen : 21P474117 ; Leclerc M. , La Résistance dans la Manche, p. 39-41 ; Fontaine T., Les cheminots victimes de la répression 1940-1945. Mémorial, p. 887-888 ; deportes-politiques-auschwitz.fr ; memoirevive.org ; memorialgenweb.org
Claudine Cardon-Hamet
Mots-clés :
- 14-1-1889
- Nantes, Loire-Inférieure
- Cherbourg, Manche
- 23-6-1941
- Cherbourg, Manche
- Cherbourg, Manche
- Saint-Lô, Manche
- Compiègne, Royallieu, Oise
- Auschwitz (45747)
- Auschwitz, II-Birkenau
- 31-7-1942
- Auschwitz, Pologne




