LECLERC Marcel Auguste Désiré

LECLERC Marcel Auguste Désiré // Naissance : 28-11-1907 à Iville (Eure) ; Domicile : Le Neubourg Eure () ; Repression : Déporté le 15-7-1944 à  ;  ; Rescapé Sandbostel Allemagne

Il est le fils de Raphaël Leclerc, 33 ans, couvreur de paille, et Marie Eugénie Moussard, 32 ans, mariés le 9 juin 1896 à Iville où ils demeurent, rue du Presbytère. Marcel Leclerc se marie le 8 novembre 1830 à La Harengère (Eure) avec Émilie Octavie Delalonde, née en 1905 dans le village. Leur fille, Monique, est née à Iville en 1931. Ils habitent ensuite au Neubourg, 4 rue du Mans, où il exerce la profession de radioélectricien.

Chef du Front national de l’Eure, Marcel Leclerc a à son actif de nombreuses activités : il participe notamment à la rédaction et l’impression du journal clandestin Le Patriote de l’Eure, il organise des sabotages, fabrique de faux papiers et, transporte du matériel radio. Depuis février 1944, il est le premier lieutenant de Lucien Delaunay, le responsable du Front national dans l’Eure. Aussi, son interpellation va considérablement affectée le mouvement.

Le résistant est arrêté à son domicile avec son épouse le 3 février 1944 au Neubourg, le même jour que Victor Le Roux , bras droit de l’abbé Lefrançois, l’un des membres de l’état-major du FN. C’est une belle prise pour la Gestapo qui espère ainsi démanteler le réseau local. Si sa femme est rapidement relâchée, Marcel Leclerc est écroué dans le secteur allemand de la prison d’Évreux (n° d’écrou 537) où le résistant subit moult tortures pendant plusieurs jours telles les pieds écrasés. Quelques mois plus tard, le 8 juin, avec son camarade de combat, Victor Le Roux, il rejoint le camp de rassemblement de Compiègne-Royallieu (mle 40 116) où les convois de déportation se forment. Envoyé au camp de Neuengamme le 15 juillet dans un convoi de 1 522 hommes, il arrive sur place le 18 (mle 36 708). À une date inconnue, il sert de main-d’œuvre forcée pour un Kommando de Neuengamme situé à Hambourg. Il est évacué en avril 1945 pour le camp de prisonniers de guerre de Sandbostel, devenu véritable mouroir de Neuengamme.

Libéré par l’armée britannique le 29 avril, Marcel Leclerc est rapatrié le 8 juin dans un état qualifié de « moyen » par les instances médicales du centre d’accueil.

Il meurt au Neubourg le 16 septembre 1969.

Sources : SHD-Caen : 21P588811, AD27 : 88W13, EC (Iville) ; J. Papp, La Résistance dans l’Eure, p. 63, 146, campneuengamme.org

Bernard Bodinier