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LE ROUX Victor, Henri

Photo : SHD-Caen

LE ROUX Victor, Henri

Né le 14 février 1900 à Caillouet-Orgeville (Eure) ; domicilié au Neubourg (Eure) ; déporté le 15 juillet 1944 à Neuengamme ; décédé le 23 décembre 1944 à Neuengamme.

LE ROUX Victor, Henri // Naissance : 14-2-1900 à Caillouet-Orgeville (Eure) ; Domicile : Le Neubourg Eure () ; Repression : Déporté le 15-7-1944 à  ; 23-12-1944 à Neuengamme (Allemagne) ; Décédé

Fils de Pierre Le Roux, 33 ans, ouvrier agricole, et Jeanne Lebègue, 31 ans, sans profession, mariés en 1890 à Prat (Côtes-du-Nord), Victor Le Roux se marie en 1926 avec Suzanne Le Minoux à Coatascorn (Côtes-du-Nord). Ils ont une fille, Monique, née en 1931 à Avesnes-sur-Helpe (Nord). À une date inconnue, la famille vient s’installer au Neubourg où elle habite 34 rue Carnot. Victor Le Roux exerce la profession de clerc de notaire principal dans l’étude de maître Lefebvre.

Entré au Front national en 1941, Victor Le Roux y exerce d’importantes responsabilités : trésorier-secrétaire départemental puis, en 1944, il rejoint l’état-major des FFI de Louviers comme adjoint de l’abbé Lefrançois, chef des FFI de l’arrondissement de Louviers, membre du comité directeur du FN dirigé par Lucien Delaunay et Marcel Leclerc Lien interne. Ce qui ne l’empêche pas de distribuer Le Patriote de l’Eure, de fabriquer des faux papiers pour des réfractaires et des aviateurs alliés… Probablement dénoncé avec Marcel Leclerc, Victor Le Roux est interpellé dans son étude le 3 février 1944 et interné à la prison d’Évreux jusqu’au 8 juin, puis, comme son camarade résistant, il est convoyé au camp de rassemblement de Compiègne-Royallieu (mle 40 117). Ils suivent le même parcours carcéral, jusqu’au camp de Neuengamme (mle 37 531), le 15 juillet 1944. Victor Le Roux reste au camp central, au Kommando dit « des tresses », décrit par Louis Maury Lien interne : « Tous les vieux, les éclopés, les manchots, les unijambistes travaillent dans ces ateliers extrêmement pénibles. […] Des hommes serrés les uns contre les autres, assis sur de dures banquettes en bois, sont placés devant une grande poutre d'où pendent de vieux morceaux d'étoffe hétéroclites qu'il faut tresser. Le tas de chiffons est placé entre les jambes et il doit diminuer régulièrement. […] L'absence d'air, de lumière, le surpeuplement, amènent vite une tuberculose à évolution rapide... » Le déporté ne survit pas à ce rythme infernal. En novembre, il est atteint d’une broncho-pneumonie. Aux dires de Yves Le Dû, déporté eurois, il perd connaissance à son travail le 22 décembre et est emmené au Revier. Il y meurt le lendemain.

Bien qu’il ne fût pas encore rentré des camps, il avait été élu aux élections municipales d’octobre1945. Son nom figure sur le monument aux morts du Neubourg et dans la chapelle du cimetière.

Son nom figure sur le monument aux morts et dans la chapelle du cimetière de Neubourg.

Sources : SHD-Caen : 21P476596 ; J. Papp, Mémoires de la Seconde Guerre mondiale dans l’Eure, p. 189 ; campneuengamme.org, memorialgenweb.org

Bernard Bodinier

Mots-clés :

Déporté
  • 14-2-1900
  • Caillouet-Orgeville, Eure
  • Le Neubourg, Eure
  • 3-2-1944
  • Le Neubourg, Eure
  1. Evreux, Eure
  2. Compiègne, Oise (40117)
15-7-1944, I.247
  1. Neuengamme (37531)
Décédé
  • 23-12-1944
  • Neuengamme, Allemagne
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