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LECOQ Louis, Auguste, Gaston

Photo : ONaCVG

LECOQ Louis, Auguste, Gaston

Né le 14 mai 1893 à Béthencourt-sur-Somme (Somme) ; domicilié au Trait (Seine-Inférieure) ; déporté décédé le 6 juillet 1942 à Auschwitz ; rescapé.

LECOQ Louis, Auguste, Gaston // Naissance : 14-5-1893 à Béthencourt-sur-Somme (Somme) ; Domicile : Le Trait Seine-Inférieure () ; Repression : Déporté le 6-7-1942 à  ;  ; Rescapé Schwerin Allemagne

Jeune domestique, Louis Lecoq se marie avec Marie Bachy en 1913. A 21 ans, il est rappelé à l’armée le 6 août 1914 et fait prisonnier par les Allemands en Belgique le 28 août. Au cours de sa détention – il ne rentre en France que le 29 décembre 1919 – il a appris la langue allemande.

Il s’installe dans la région de Rouen en 1927 où il travaille comme machiniste aux pétroles Jupiter à Petit-Couronne. Licencié pour faits de grève en 1938, il retrouve un emploi d’ouvrier-mécanicien dans l’entreprise Chantiers et Ateliers de la Seine-Inférieure au Trait, un chantier naval.

Suite à la signature du Pacte germano-soviétique en 1939, le gouvernement Daladier interdit le Parti et tous les organismes qui lui sont affiliés. Après l’Occupation, Louis Lecoq n’a pas renoncé à ses opinions et anime clandestinement la cellule du Trait dont il est le secrétaire. En 1941, il travaille dans un dépôt de munitions constitué par les Allemands à Sainte-Marguerite-sur-Duclair et projette avec plusieurs camarades de faire sauter deux dépôts de munitions, à Sainte-Marguerite et Saint-Wandrille.

Louis Lecoq est arrêté par la gendarmerie le 21 octobre 1941 au cours de la grande rafle de militants communistes et syndicalistes en représailles du sabotage de la voie ferrée Rouen-Le Havre le 19 octobre. Six hommes du Trait sont arrêtés ce jour-là. Louis Lecoq est transféré au camp d’internement de Compiègne le 25 octobre, et déporté avec René Talbot Lien interne à Auschwitz le 6 juillet 1942 (mle 45 753). Affectueusement appelé « le père Lecoq » par ses compagnons, sa qualification professionnelle et son savoir-faire lui permettent de survivre dans le Kommando DAW, une fonderie d’étaux de fonte et de lingots d’aluminium destinés aux usines de production d’armements.

Le 29 août 1944, il est envoyé au camp de concentration de Sachsenhausen dans un convoi disciplinaire de 807 détenus et y retrouve Roger Girot Lien interne, arrêté le même jour que lui au Trait mais déporté en janvier 1943. Libéré par l’armée britannique à Schwerin le 2 mai 1945, à l’issue d’une marche d’évacuation, il rentre en France par avion avec Roger Girot.

À 52 ans, Louis Lecoq est l’un des plus âgés des 119 rescapés du convoi dit des « 45 000 », composé de 1170 hommes au départ de Compiègne.

Sources : SHD-Caen : 21P589100 ; SHD-Vincennes : 16P350721 ; AD80 : 1R1071 ; deportes-politiques-auschwitz.fr; memoirevive.org

Catherine Voranger

Mots-clés :

Déporté
  • 14-5-1893
  • Béthencourt-sur-Somme, Somme
  • Le Trait, Seine-Inférieure
  • 21-10-1941
  • Le Trait, Seine-Inférieure
  1. Compiègne, Royallieu, Oise
6-7-1942, I.042
  1. Auschwitz (45753)
  2. Auschwitz, II-Birkenau (45753)
  3. Sachsenhausen
Rescapé
  • 2-5-1945
  • Schwerin, Allemagne
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