Télécharger le XML
TALBOT René, Pierre

Photo : AP Talbot

TALBOT René, Pierre

Né le 5 novembre 1905 à Maulévrier-Sainte-Gertrude (Seine-Inférieure) ; domicilié au Havre (Seine-Inférieure) ; déporté le 6 juillet 1942 à Auschwitz ; décédé le 4 août 1942 à Auschwitz

TALBOT René, Pierre // Naissance : 5-11-1905 à Maulévrier-Sainte-Gertrude (Seine-Inférieure) ; Domicile : Le Trait Seine-Inférieure () ; Repression : Déporté le 6-7-1942 à  ; 4-8-1942 à Auschwitz (Pologne) ; Décédé

Fils d’un couple de domestiques de l’Eure, René Talbot s’est marié à l’âge adulte avec Léone Duchesne, une ouvrière d’usine. Le couple a deux enfants : Christian né en 1926 et Renée, née en 1935. La famille vit 21 rue du maréchal Galliéni au Trait, une petite ville en bord de Seine où René Talbot travaille comme ajusteur au chantier naval du Trait. Comme son frère Robert, il est adhérent de la CGT et membre du Parti communiste depuis l’Entre deux guerres. Mobilisé lors de la Déclaration de guerre à l’Allemagne en septembre 1939, René Talbot se bat comme sergent mais, comme tant d’autres, il est fait prisonnier en 1940 lors de l’invasion allemande. En avril 1941, les Allemands obtiennent sa libération pour qu’il puisse rejoindre son poste au chantier naval, désormais sous la coupe de l’Occupant.

René Talbot n’a pas renoncé à ses convictions politiques depuis 1939, malgré l’interdiction du Parti communiste suite à la signature du pacte germano-soviétique. Il participe à des activités dans la Résistance, sous la direction de Louis Lecoq Lien interne, un camarade du Trait.

Le 21 octobre 1941 il est arrêté comme otage à son domicile, par la gendarmerie, dans la grande rafle des militants communistes de Seine-Maritime en représailles du sabotage de la voie ferrée entre Rouen et le Havre. Transféré au camp allemand de Compiègne (mle 2 041), il est sélectionné pour être déporté au camp de concentration d’Auschwitz (mle 46 125) dans le convoi d’otages composé d’un millier de communistes et de syndicalistes CGT et d’une cinquantaine de juifs.

Victime de conditions d’existence particulièrement effroyables, il meurt un mois après son arrivée au camp, le 4 août 1942. Malade, il aurait été achevé à coups de crosse dans un caniveau, selon Louis Lecoq.

Son frère Robert Lien interne, condamné pour détention d’un fusil de chasse par un tribunal allemand, purge sa peine de prison sur le territoire du Reich jusqu’en 1945.

Sources : SHD-Caen : 21P542678 ; SHD-Vincennes : 16P516190 ; deportes-politiques-auschwitz.fr

Catherine Voranger

Mots-clés :

Déporté
  • 5-11-1905
  • Maulévrier-Sainte-Gertrude, Seine-Inférieure
  • Le Trait, Seine-Inférieure
  • 21-10-1941
  • Le Trait, Seine-Inférieure
  1. Compiègne, Royallieu, Oise (2041)
6-7-1942, I.042
  1. Auschwitz (46125)
  2. Auschwitz, II-Birkenau (46125)
Décédé
  • 4-8-1942
  • Auschwitz, Pologne
logo de la MRSH de l’université Caen Normandie
logo du laboratoire HisTeMé de l’université Caen Normandie
logo de l’université Caen Normandie
logo de la Fondation Mémoire Déportation