
Photo : ONaCVG
LEDRANS Eugène, Pierre, Charles
Né le 23 septembre 1923 à Octeville (Manche) ; domicilié à Octeville ; déporté le 24 janvier 1943 à Sachsenhausen ; rescapé.
LEDRANS Eugène, Pierre, Charles // Naissance : 23-9-1923 à Octeville (Manche) ; Domicile : Octeville Manche () ; Repression : Déporté le 24-1-1943 à ; ; Rescapé NA NA
Célibataire, Eugène Ledrans exerce le métier de charpentier en fer. Son père Charles est ouvrier forgeron de la Marine et sa mère Marie est sans profession. Le jeune homme vit au village du Ferronay à Octeville chez ses parents. Il est le deuxième enfant de la fratrie : Eugène Ledrans a une grande sœur, Violette, âgée de 22 ans et une petite, Jacqueline, âgée de huit ans au moment de sa déportation.
Le 3 novembre 1942, Eugène Ledrans est interpellé en début d’après-midi par la police
allemande sur son lieu de travail à l’arsenal de Cherbourg. Il est immédiatement conduit
en voiture à la maison d’arrêt de la ville. Membre des Jeunesses communistes, il est
inculpé de distribution de tracts. Engagé au Front national depuis juin 1942, il participe
à l’organisation de groupes de jeunes, à la propagande, à des actes de sabotage comme
l’incendie des matériels entreposés par les Allemands aux Etablissements Grouard.
Près d’une quarantaine d’hommes, dont Roger Anne
, Jean Houyvet
, René Lejeune
, Victor Lévêque
ou encore Maurice Truffaut
, sont arrêtés dans cette vaste affaire de démantèlement de groupes FTPF dans le département
de la Manche. Le 7 novembre, Eugène Ledrans est transféré à Saint-Lô, puis à Rouen.
Il arrive fin décembre 1942 au camp d’internement et de transit de Compiègne-Royallieu
(mle 7 032).
Le 24 janvier 1943, Eugène Ledrans est déporté au sein d’un transport de plus de 1 500 hommes constitué par les nazis dans le cadre de l’opération Meerschaum. Décidée à la fin de l’année 1942, elle doit répondre aux besoins croissants en main-d’œuvre du IIIe Reich, engagé dans la « guerre totale », faisant des camps de concentration un réservoir de « travailleurs » au service de l’industrie de guerre allemande. Le lendemain, Eugène Ledrans est enregistré au KL Sachsenhausen (mle 58 272). Il est dès lors versé dans le commando Heinkel, une usine d’aviation située à quelques kilomètres du camp central. Evacué le 21 avril 1945, Eugène Ledrans est libéré le 4 mai 1945 après une « marche de la mort » de deux semaines. Le 22 mai, il est rapatrié via le centre d’accueil de Valenciennes.
Eugène Ledrans décède à Lille le 15 avril 1969 à l’âge de 45 ans.
Sources : Arolsen ; SHD-Caen : Sa 10/2, Sa 10/8, 21P589415 ; EC (Octeville)
Émilie Rimbot
Mots-clés :
- 23-9-1923
- Octeville, Manche
- Octeville, Manche
- 3-11-1942
- Cherbourg, Manche
- Cherbourg, Manche
- Saint-Lô, Manche
- Rouen, Seine-Inférieure
- Compiègne, Royallieu, Oise (7032)
- Sachsenhausen (58272)
- Heinkel (58272)
- 4-5-1945




