
Photo : SHD-Caen
LEDUC Maurice, Émile, Albert
Né le 20 juin 1923 à Gisors (Eure) ; domicilié à Gisors ; arrêté au sein du Reich le 30 septembre 1944 à Sande ; décédé en avril 1945 à Bergen Belsen.
LEDUC Maurice, Émile, Albert // Naissance : 20-6-1923 à Gisors (Eure) ; Domicile : Elbeuf Eure () ; Repression : Arrêté au sein du Reich le 30-9-1944 à ; Décédé
Enfant unique d’un boucher, Maurice Leduc, et d’une jeune femme sans profession, originaire de Gisors, Maurice fils s’inscrit dans les pas de son père puisqu’il devient, comme lui, boucher.
A-t-il été requis ou est-il travailleur volontaire ? Les archives ne permettent pas
de trancher mais quoi qu’il en soit, il n’est pas encore concerné par le STO lorsqu’il
part le 13 février, trois jours avant la promulgation de la loi. Il arrive le 19 février
dans le port de Wilhelmshaven, où la Kriegsmarine emploie nombre de travailleurs dans ses chantiers navals. Hébergé dans un camp de
travailleurs à quelques kilomètres du port, à Sande, il y rencontre probablement trois
autres Eurois, Roland Hélard
Marcel Laurent
et Gaston Priez
. Les quatre jeunes gens vont partager le même destin. Pris dans une rafle de 65 travailleurs,
ils sont interpellés pour avoir aidé à l’évasion de prisonniers de guerre, refuser
de travailler, écouter la radio britannique et participer au sabotage de l’appareil
industriel. Qui plus est, Maurice Leduc aurait, quant à lui, cherché à s’enfuir. Ils
sont incarcérés à la prison de Wilhelmshaven puis, avec ses camarades, transférés
au camp de concentration de Neuengamme le 5 octobre 1944 (mle 54 394). Maurice Leduc
suit alors un autre parcours, en Kommando, celui de Stöcken, où les déportés travaillent dans d’effroyables conditions dans
une fonderie de plomb. Il y reste jusqu’au début du mois de mars 1945. Devant l’avance
alliée, les déportés retournent au camp central avant d’être évacué vers le camp de
concentration des femmes, Bergen Belsen, probablement au début du mois d’avril, vers
le 6. Il assiste à la libération du camp le 15 avril, mais les archives n’attestent
de sa présence que jusqu’au19 avril. Il serait décédé entre le 19 avril et le 1er mai. Comme de nombreux déportés, il a probablement succombé à un état de faiblesse
dû à l’éprouvante vie concentrationnaire, faite de faim et de froid dans un camp rongé
par les épidémies.
Son nom est inscrit à Gisors sur le monument aux morts et sur une plaque commémorative à la mairie.
Sources : SHD-Caen : 21P474533 ; NE 8/11 ; Amicale de Neuengamme ; EC (Gisors).
Bernard Bodinier
Mots-clés :
- 20-6-1923
- Gisors, Eure
- Elbeuf, Eure
- 30-9-1944
- Sande, Reich
- Wilhelmshaven
- Neuengamme (54394)
- Stöcken (54394)
- Neuengamme (54394)
- Bergen-Belsen




