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SOURIMANT Jeanne, Marie

Photo : SHD-Caen

SOURIMANT Jeanne, Marie

Née le 21 avril 1889 à Graville-Sainte-Honorine (Seine-Inférieure) ; domiciliée au Havre (Seine-Inférieure) ; déportée le 13 mai 1944 à Ravensbrück ; décédée.

SOURIMANT Jeanne, Marie // Naissance : 21-4-1889 à Graville-Sainte-Honorine (Seine-Inférieure) ; Domicile : Le Havre Seine-Inférieure () ; Repression : Déportée le 13-5-1944 à  ; 30-10-1944 à Ravensbrück (Allemagne) ; Décédée

Le 27 décembre 1907, Jeanne Sourimant, coutière, épouse un militaire, Léon Le Quellec, au Havre. Devenu chef d’atelier, son mari décède le 22 octobre 1931, la laissant seule avec deux fils, Roger et André. Elle a désormais abandonné la couture pour tenir un débit de boisson, un café, situé au n° 5 rue Jules Lecesne au Havre où elle réside avec ses enfants. Le 2 juin 1934, elle se remarie avec Léon Lefèvre qui exerce la profession de comptable. Vers mars 1943, un habitué du café, Maurice Frémont, lui-même résistant de L’Heure H se rapproche de Jeanne Lefèvre dont il a sans doute reconnu les idées patriotiques. De fait, nombreux sont les clients qui ne cachent pas leurs opinions antiallemandes. La tenancière accepte donc de remettre des faux-papiers à des personnes recherchées par la police et de tenir un dépôt de journaux clandestins. Les cartes d’identité lui sont remises par des employés de mairie, Joseph Duponchel Lien interne et Jeannine Levacher Lien interne, les cartes de ravitaillement par Jean Chevallier Lien interne.

Cependant, le 27 janvier 1944, un individu louche vient demander une carte au bureau de Joseph Duponchel. Essuyant un refus, l’homme ne se décourage pas. Il doit revenir à 17 h et demande à Joseph de réfléchir. Joseph se rend alors au débit de Jeanne et lui confie un paquet contenant des cartes d’identité munies des cachets nécessaires. Vers 18 h, Jeanne est arrêtée à son café par la Gestapo, peu après Joseph Duponchel et Jeannine Levacher. Internée au Havre, elle est emmenée, le 15 février, au Palais de Justice de Rouen (Seine-Inférieure). Après le bombardement du 19 avril, elle est conduite à la prison Bonne Nouvelle qu’elle quitte pour le fort de Romainville en région parisienne (mle 5 060), le 29 avril. De là, elle est déportée au camp de concentration des femmes de Ravensbrück (mle 38 911), le 13 mai. Après une quarantaine au Block 15, elle est affectée au Block 31, le 10 juin. Elle y devient tricoteuse.

Mais elle ne survit pas aux effroyables conditions d’existence de la vie concentrationnaire ; elle contracte une pleurésie double, reste deux mois au Revier et en ressort très amaigrie. Puis, atteinte de dysenterie, elle décède au Revier par manque de soins, le 30 octobre 1944.

Son nom figure sous l’orthographe de Lefebvre sur le monument aux morts des déportés, dans les jardins de l’hôtel de ville du Havre.

Sources : SHD Caen : 21P474687 ; SHD Vincennes : GR16P554900 ; AD76 : 4E19941, 4E20118, 54W5362/1066 ; AN Pierrefitte : F/9/5578 ; MémorialGenWeb.org

Brigitte Garin

Mots-clés :

Déportée
  • 21-4-1889
  • Graville-Sainte-Honorine, Seine-Inférieure
  • Le Havre, Seine-Inférieure
  • 27-1-1944
  • Le Havre, Seine-Inférieure
  1. Le Havre, Seine-Inférieure
  2. Rouen, Palais de Justice puis Bonne Nouvelle après le bombardement du Palais de Justice, Seine-inférieure
  3. Les Lilas, Fort de Romainville, Seine (5060)
13-5-1944, I.212
  1. Ravensbrück (38911)
Décédée
  • 30-10-1944
  • Ravensbrück, Allemagne
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