
CHEVALLIER Jean, Joseph
Né le 11 mai 1904 à Mesnil-Esnard (Seine-Inférieure) ; domicilié au Havre (Seine-Inférieure) ; déporté le 27 avril 1944 à Auschwitz ; décédé.
CHEVALLIER Jean, Joseph // Naissance : 11-5-1904 à Le Mesnil-Esnard (Seine-Inférieure) ; Domicile : Le Havre Seine-Inférieure () ; Repression : Déporté le 27-4-1944 à ; 20-4-1945 à Dachau (Allemagne) ; Décédé
Le 12 mai 1925, il est appelé au 10e Bataillon de Chasseurs à Pied. Le registre militaire apporte quelques caractéristiques
physiques du soldat : « Brun aux yeux marron, il mesure 1m67 » et exerce le métier
de comptable. Nommé sergent le 10 mai 1926, il est renvoyé dans ses foyers le 10 novembre
1926. En 1931, il devient voyageur de commerce. Le 15 avril 1939, il épouse Marcelle
Lavigne au Havre. Puis survient la guerre. Mobilisé le 2 septembre 1939, il est nommé
adjudant au 39e régiment d’infanterie le 19 décembre 1939. A la fin des combats de la Campagne de
France, il échappe à la capture et est démobilisé à l’été 1940. Il obtient un poste
de contrôleur au service du ravitaillement, à la mairie du Havre. Il réside alors
8 rue Paul Lucas. En 1943, sa fonction au Service du ravitaillement incite les résistants
du réseau de L’Heure H à prendre contact avec lui. Il accepte de fournir des tickets
de ravitaillement destinés à des réfractaires au STO. Il œuvre avec Joseph Duponchel
et Jeannine Levacher
, employés municipaux chargés d’établir des cartes d’identité. Les documents sont
ensuite remis à Jeanne Lefèvre
, débitante, où Joseph Duponchel a ses habitudes. Jean est appréhendé le 20 juillet
1943 pour falsification de cartes d’identité, puis relâché le 23 juillet. Cependant,
le 27 janvier 1944, un homme louche vient demander une carte au bureau de Joseph Duponchel.
Essuyant un refus, l’homme ne se décourage pas. Il doit revenir à 17 h et demande
à Joseph de réfléchir. Joseph se rend alors au café de Jeanne Lefèvre et lui confie
un paquet contenant des cartes d’identité. A 17 h, Joseph et sa fiancée quittent leur
travail. Dénoncés par l’individu, nommé Jacquemin (condamné à mort après la Libération),
ils sont capturés dans la rue par la Gestapo. Jeanne Lefèvre est interpellée peu après. Le 30 janvier, à 8h30, Jean est arrêté
à son tour par la Gestapo. Il est détenu au Havre, avant d’être transféré le 15 février au Palais de Justice
de Rouen (Seine-Inférieure). Il est conduit ensuite au quartier allemand, à Royallieu
du camp de rassemblement des détenus en vue de leur déportation, à Compiègne (Oise).
Le 27 avril 1944, il est déporté au KL Auschwitz (mle 185 186), avant de repartir le 12 mai vers celui de Buchenwald (mle
53 635). Après le délai de quarantaine, il est convoyé avec un millier de camarades
au camp de concentration de Flossenbürg (mle 9 552), le 24 mai. Le 26 janvier 1945,
il intègre un transport de 750 détenus affectés au Kommando de Kamenz. Il décède au KL Dachau le 20 avril 1945.
Sources : Arolsen , SHD Caen : 21P436049 ; AD76 : 1R3599, 51W412, 54W5362/1066 ; AMLH : 1EC987
Brigitte Garin
Mots-clés :
- 11-5-1904
- Le Mesnil-Esnard, Seine-Inférieure
- Le Havre, Seine-Inférieure
- 30-1-1944
- Le Havre, Seine-Inférieure
- Rouen, Palais de justice, Seine-Inférieure
- Compiègne, Royallieu, Oise
- Auschwitz (185286)
- Buchenwald (53635)
- Flossenbürg (9552)
- Gross-Rosen
- Kamenz
- Dachau
- 20-4-1945
- Dachau, Allemagne




