
BELLIART Jean, Jules, Auguste
Né le 22 juin 1924 à Arras (Pas-de-Calais) ; domicilié à Lisors-par-Menesqueville (Eure) ; tué en action le 23 août 1944 à Lisors.
BELLIART Jean, Jules, Auguste // Naissance : 22-6-1924 à Arras (Pas-de-Calais) ; Domicile : Lisors-par-Menesqueville Eure () ; Repression : Tué en action le 23-8-1944 à Lisors (Eure) ; Décédé
À l’heure où le département de l’Eure est en passe d’être libéré par les armées alliées, les résistants des environs de Lisors, Touffreville et Rosay-sur-Lieurey ne relâchent pas leurs efforts pour pousser les soldats de la Wehrmacht au-delà de la Seine.
Désormais, l’ennemi a traversé le fleuve et, en attendant l’arrivée des Alliés, il
s’agit de contenir ces troupes en fuite. Pour cela, le commandant d’arrondissement
ordonne au chef de trentaine Balmino
, alias « Maurice » de se rendre aux alentours de Mortemer (Eure), dans la forêt de
Lyons afin d’effectuer des coups de main susceptibles de procurer des armes aux hommes.
Il s’agit d’attaquer des convois, des cantonnements, détourner des camions etc. pour
faire des prisonniers et prendre leurs équipements.
Jean Belliart est un jeune télégraphiste – son père René était commis des postes – originaire du Pas-de-Calais où sa mère, Germaine Noyez était née à Dainville. Craignant probablement d’être requis pour le STO en Allemagne, Jean Belliart rejoint la Normandie et les FFI en 1944.
Comme ses camarades, il passe la nuit au campement dans la forêt mais, au matin du 23 août 1944, l’arrivée de renforts ennemis – environ quatre-vingt hommes – qui s’éparpillent dans les taillis à la recherche des « terroristes », empêchent toute riposte dans un combat fort inégal. Si la plupart des maquisards réussissent à s’enfuir, les Allemands prennent cinq hommes dont Jean Belliart. Tous sont emmenés pour être interrogés à l’abbaye de Mortemer. Peu de temps après, ils sont exécutés à proximité de la route dite de « 13% ».
C’est quelques jours plus tard, le 30 août 1944 que les corps des victimes sont retrouvés et inhumés dans les communes environnantes de Touffreville et Lisors. Les tortures étaient telles qu’ils ont été difficilement identifiés.
Le nom de Jean Belliart est gravé sur le monument aux morts de Lisors, sur le monument dédié aux résistants de l’ORA au carrefour de la Croix Vaubois ainsi que sur la Croix de Lorraine érigée dans la forêt de Lyons qui porte la mention : « Cette croix est érigée à l'emplacement où furent fusillés le 23 août 1944 cinq résistants de l'O.R.A. (Organisation de Résistance de l'Armée). Attaquant les troupes allemandes en pleine retraite des combats de Normandie, ils furent encerclés, pris, torturés et abattus sur place. Trois compagnons de résistance arrêtés quelques heures plus tard subirent le même sort. Promeneur souviens-toi de leur sacrifice ».
Sources : SHD-Caen : 21P18175 ; AD27 : 88W44 ; EC (Arras) ; J.Papp, La Résistance dans l’Eure, p. 280 ; Mémoires de la Seconde Guerre mondiale dans l’Eure, p. 252-253 ; memorialgenweb.org
Françoise Passera
Mots-clés :
- 22-6-1924
- Arras, Pas-de-Calais
- Lisors-par-Menesqueville, Eure
- 23-8-1944
- Mortemer, Eure
- 23-8-1944
- Lisors, Eure




