
BALMINO Jean, Benoît
Né le 17 mars 1894 à Sain-Bel (Rhône) ; domicilié à Colombes (Seine) ; tué en action le 24 août 1944 à Rosay (Eure)
BALMINO Jean, Benoît // Naissance : 27-3-1894 à Saint-Bel (Rhône) ; Domicile : Colombes Seine () ; Repression : Tué en action le 24-8-1944 à Rosay-sur-Lieure (NA) ; Décédé
Fils d’origine modeste – son père Maurice est serrurier-charron et sa mère Jeanne
Jeannon repasseuse – Jean Balmino s’élève socialement puisque lors de la déclaration
de guerre il est ingénieur des Arts et Métiers et chef d’atelier aux usines Citroën
à Levallois en région parisienne. Marié et père de deux enfants, cet ancien combattant
de la Grande Guerre n’avait pas démérité puisqu’il avait combattu au front dans le
8e régiment degénie durant les quatre années du conflit. Proche des Croix-de-Feu dans
l’Entre deux guerres, il n’est cependant pas enclin à servir les Nazis en 1940. Il
aide volontiers les réfractaires au STO de son usine avant de se réfugier lui-même
dans le Vexin à Rosay-sur-Lieure afin d’échapper aux réquisitions de l’Occupant. Entré
au service de l’ORA et de l’OCM en avril 1944, il opère sous les ordres de Roger Thuret,
chef du secteur de Lyons-la-Forêt. « Maurice » dans la Résistance est, quant à lui,
chef des sizaines de Rosay, Touffreville et Lisors et à ce titre, le 22 août 1944,
il se rend avec ses hommes dans la forêt des alentours de Mortemer afin d’effectuer
des embuscades pour se procurer des armes. Ils viennent de passer la nuit au campement
lorsqu’au matin du 23 août, arrivent des renforts ennemis – environ quatre-vingt hommes
– qui s’éparpillent dans les taillis à la recherche de « terroristes ». Très vite
encerclés, les maquisards prennent la fuite autant que faire se peut. Mais cinq hommes
n’échappent pas à leurs filets. Achille Saquépée
, Jean Belliart
, Émile Schmitt
, Jean Vallat
et Guy Léon
. Henri Petas
et Gilbert Ouvry
qui avaient réussi à s’enfuir sont repris le lendemain. Le 24 août, les arrestations
continuent. André Beauclé
est interpellé à son domicile. André Derly
est pris à la ferme du Coisel, située près de Lisors comme Jean Balmino à Rosay.
Le 25, René Loucopoulos
est arrêté à Lisors. Sans doute torturé et exécuté, le corps de Jean Balmino n’a
pas été jamais retrouvée.
Son nom figure sur la stèle de la Croix-Vaubois : « Ici ... sont morts pour la France 23.24.25 août 1944. Cette croix est érigée à l'emplacement où furent fusillés le 23 août 1944 cinq résistants de l'O.R.A. (Organisation de Résistance de l'Armée). Attaquants les troupes allemandes en pleine retraite des combats de Normandie, ils furent encerclés, pris, torturés et abattus sur place. Trois compagnons de résistance arrêtés quelques heures plus tard subirent le même sort. Promeneur souviens-toi de leur sacrifice. »
Sources : SHD-Caen : 21P12895, 21P701777 ; SHD-Vincennes : 16P29730 ; AD27 : 88W13 ; AD69 : 4E12032, J. Remise, Libération 44 dans le Vexin, p. 362-363 ; J. Papp, La Résistance dans l’Eure, p. 280 ; memorialgenweb.org
Françoise Passera
Mots-clés :
- 27-3-1894
- Saint-Bel, Rhône
- Colombes, Seine
- Rosay-sur-Lieure, Eure
- 23-8-1944
- Rosay-sur-Lieure, Eure
- 24-8-1944
- Rosay-sur-Lieure




