
BEAUCLÉ André, Edmond
Né le 2 janvier 1904 à Rosay-sur-Lieure (Eure) ; domicilié à Rosay-sur-Lieure ; tué en action le 24 août 1944 à Rosay-sur-Lieure
BEAUCLÉ André, Edmond // Naissance : 2-1-1904 à Rosay-sur-Lieure (Eure) ; Domicile : Rosay-sur-Lieure Eure () ; Repression : Tué en action le 24-8-1944 à Mortemer (Eure) ; Décédé
Dans ce secteur de Lyons-la-Forêt, la résistance multiplie les opérations de guérilla
alors que troupes allemandes s’avèrent particulièrement nerveuses à l’approche des
armées alliées. Une bonne partie de ces attaques est le fait des FFI de l’ORA. Venant
de différents groupes de Lisors, Toufreville et Rosay – André Beauclé est chef de
sizaine à Rosay – les résistants opèrent sous les directives du chef de trentaine
Balmino
dit « Maurice » pour lequel ils effectuent des coups de main, attaques de camions,
de cantonnements ou de PC ennemis, afin de se procurer des armes.
Dans la nuit du 22 août, les hommes sont installés dans un campement situé dans les
taillis de Mortemer. Mais le 23 août au matin, deux camions de SS, suspectant la présence de « terroristes », viennent fouiller les bois et prennent
sept FFI qui ne peuvent résister dans un combat inégal. Cinq sont fusillés le jour-même :
Jean Belliart
, Guy Léon
, Achille Saquépée
, Émile Schmitt
et Jean Vallat
. Deux autres sont pris et exécutés le lendemain : Gilbert Ouvry
et Henri Petas
. Arrêtés le même jour, Jean-Benoît Balmino et André Derly
sont vraisemblablement exécutés. Leurs corps n’ont jamais été retrouvés. Enfin le
25, René Loucopoulos
est lui aussi passé par les armes.
Garagiste de profession, André Beauclé était un enfant du pays d’origine modeste. Son père Désiré Beauclé était charron et sa mère Pauline Letrideur était tisserande. C’est elle qui, après la guerre, témoignage sur les circonstances de l’arrestation de son fils. Il aurait été arrêté le 24 août, à son domicile, par la police allemande. Selon un chef du groupe ORA de Seine-Inférieure, André Beauclé aurait réussi à s’échapper lors des combats de Mortemer mais il aurait commis l’imprudence de rentrer chez lui. L’arrestation de son chef, détenteur d’une liste de noms et d’adresses qu’il gardait sur lui, mène tout droit la police allemande au domicile d’André Beauclé. Il a été exécuté dans des circonstances inconnues.
Deux monuments rappellent le drame. Dans la forêt de Mortemer, au carrefour de la Croix Vaubois, un mémorial a été érigé. De même sur la commune de Lisors dans la forêt de Lyons, une croix de Lorraine est gravée du nom des victimes et un court texte expliquant les circonstances des exécutions.
Le nom d’André Beauclé est aussi porté sur le monument aux morts du canton de Lyons-la-Forêt, celui de Rosay-sur-Lieure et sur le monument commémoratif de Lisors.
Sources : SHD-Caen : 21P422409 ; AD27 : 88W49 ; EC (Rosay-sur-Lieure) ; J. Papp, La Résistance dans l’Eure, p. 280 ; Mémoires de la Seconde Guerre mondiale dans l’Eure, p. 252-253 ; Memorialgenweb.org
Françoise Passera
Mots-clés :
- 2-1-1904
- Rosay-sur-Lieure, Eure
- Rosay-sur-Lieure, Eure
- 24-8-1944
- Rosay-sur-Lieure, Eure
- 24-8-1944
- Mortemer, Eure




