LEFRANCOIS Maurice, Ernest, Paul

LEFRANCOIS Maurice, Ernest, Paul // Naissance : 16-1-1916 à Gacé (Orne) ; Domicile : Vimoutiers Orne () ; Repression : Exécuté le 31-7-1944 à Saint-Léonard-d'Alençon (Orne) ; Décédé

Le 31 juillet 1944, quelques jours avant la libération, Maurice Lefrançois est exécuté par les Allemands au cimetière Saint-Léonard d’Alençon. Il avait 28 ans.

Il est né le 16 janvier 1916 à Gacé ; son père est maréchal-ferrant, sa mère s’occupe du foyer. En 1936, quand vient le temps du service militaire, il est clerc de notaire à Vimoutiers. Il fait ses classes dans l’armée de l’air qui lui donne une formation de radionavigation et de météorologue au fort de Saint-Cyr (Yvelines). Démobilisé en juin 1938, il s’installe à Marseille pour quelques mois puis rejoint Vimoutiers. En mars 1939, il est mobilisé de nouveau au Bataillon de l’Air n° 116 jusqu’en août 1940, puis s’installe à Vic-en-Bigorre (Hautes-Pyrénées).

On ne sait pas combien de temps il reste dans les Pyrénées mais en avril 1943, on le retrouve dans l’Orne, membre du réseau CND-Castille, qui, en collaboration avec l’OCM, fournit des informations aux Britanniques sur les positions allemandes en Normandie. Il devient le chef du groupe OCM du canton de Gacé et intègre donc l’Armée Secrète puis les FFI au printemps 1944. Il participe aux opérations menées par les FFI en soutien au Débarquement et à la bataille de Normandie. Le 24 juin 1944, les auxiliaires français du SD, menés par Bernard Jardin, lancent une opération dans la région de Gacé contre lui et Émile Saussaye. Renseignés par une dénonciation obtenue sous la torture, ils se rendent à la ferme de M. Gasse où Lefrançois est caché. M. Gasse est menacé ; Maurice Lefrancois, sorti pour voir ce qu’il se passait, est identifié par le délateur qui a renseigné Jardin, capturé et passé à tabac. Arrive alors son camarade Pierre Llorca , garagiste à Vimoutiers et membre du réseau. Comprenant la situation, Llorca tente de fuir mais les miliciens l’abattent. Quant à Maurice, il est conduit à la prison d’Alençon où il subit à nouveau des tortures pendant quarante-huit heures. Mais il ne parle pas, laissant ainsi à ses camarades le temps de se mettre à l’abri. Il reste détenu jusqu’à son exécution.

Sources : SHD-Caen : 21 P 474800, AD 61 : 3E2/183/21, R1407 ; CD-ROM La Résistance dans l'Orne, AERI, 2004

Erwan Cheminel