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BENARD Léon, François

Né le 23 juin 1887 à Morgny-la-Pommeraye (Seine-Inférieure) ; domicilié à Elbeuf-sur-Andelle (Seine-Inférieure) ; déporté le 26 juin 1943 à Buchenwald ; décédé le 1er avril 1945 à Dormettingen.

BENARD Léon, François // Naissance : 23-6-1887 à Morgny-la-Pommeraye (Seine-Inférieure) ; Domicile : Elbeuf-sur-Andelle Seine-Inférieure () ; Repression : Déporté le 25-6-1943 à  ; 1-4-1945 à Dormettingen (Allemagne) ; Décédé

Léon Bénard est cultivateur. Il exploite une ferme dans un hameau d’Elbeuf-sur-Andelle. Marié à Clémentine Dehayes, le couple a deux enfants, Marguerite et Rémy, nés respectivement en 1913 et 1919 ; qui plus est, la mère de Léon Bénard est à leur charge. Mobilisé, le père de famille est fait prisonnier dès le mois d’août 1914 et reste captif durant tout le conflit. Il recouvre la liberté en janvier 1919.

Durant l’Occupation, comme de nombreux habitants des environs, il participe au ravitaillement du maquis des Diables noirs de Raoul Boulanger Lien interne, à Saint-Denis-le-Thiboult (Seine-Inférieure), et héberge occasionnellement des réfractaires. Il est arrêté le 13 avril 1943 à Elbeuf-sur-Andelle par la Gestapo, accusé de détention de deux fusils de chasse sans munition. Le rapport du chef de brigade d’Argueil du 16 avril 1943 signale que son épouse a expliqué « le plus simplement du monde » : son mari a conservé ses fusils en souvenir car il les tenait « de ses aïeux ». Il précise aussi qu’ils n’étaient pas cachés puisqu’ils étaient déposés sur le haut d’un buffet de la cuisine. Cet acte de désobéissance – depuis juin 1940, les armes doivent être déposées en mairie – lui vaut d’être incarcéré localement puis transféré dans le secteur allemand, le Fronstalag 122, au camp de rassemblement de Royallieu à Compiègne (Oise), probablement le 7 mai 1943. Il y reste interné jusqu’au 26 juin 1943 (mle 14 734).

De Compiègne, il est déporté le 25 juin 1943 au KL Buchenwald (mle 14 679), dans le cadre de l’opération Meerschaum qui prévoit de fournir à l’Allemagne des travailleurs destinés à faire tourner les usines d’armement du Reich. Affecté à la carrière de pierre et frappé par un SS, il se retrouve au Block des invalides, au petit camp. Le 10 mars 1945, il est évacué pour travailler dans une usine d’armement du Kommando de Dormettingen, dépendant du KL de Natzweiler où il décède le 1er avril 1945.

Son décès est transcrit dans l’état civil d’Elbeuf-sur-Andelle le 4 janvier 1947.

Son nom est inscrit sur le mémorial du maquis des Diables noirs à Saint-Denis-le-Thiboult.

Sources : Arolsen ; SHD-Caen : 21P245163, 21P423282 ; AD76 : 51W422, 51W426 ; EC (Morgny-la-Pommeraye) ; B. Garin, Une famille normande dans la tourmente nazie, p. 425, 434

Chantal Cormont

Mots-clés :

Déporté
  • 23-6-1887
  • Morgny-la-Pommeraye, Seine-Inférieure
  • Elbeuf-sur-Andelle, Seine-Inférieure
  • 13-4-1943
  • Elbeuf-sur-Andelle, Seine-Inférieure
  1. Compiègne, Oise (14734)
25-6-1943, I.110
  1. Buchenwald (14679)
  2. Dormettingen
Décédé
  • 1-4-1945
  • Dormettingen, Allemagne
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