
LEMAIRE Gabriel, Albert
Né le 28 août 1902 à Amfreville-la-Mi-Voie (Seine-Inférieure) ; domicilié à Amfreville-la-Mi-Voie : déporté le 6 juillet 1942 à Auschwitz le 6 juillet 1942 ; décédé le 22 janvier 1943 à Auschwitz.
LEMAIRE Gabriel, Albert // Naissance : 29-8-1902 à Amfreville-la-Mi-Voie (Seine-Inférieure) ; Domicile : Amfreville-la-Mi-Voie Seine-Inférieure () ; Repression : Déporté le 6-7-1942 à ; 22-1-1943 à Auschwitz (Pologne) ; Décédé
Septième enfant de parents journaliers, Gabriel Lemaire vit à Amfreville-la-Mivoie, 11 rue du passage, une petite ville industrielle sur les bords de la Seine, au sud de Rouen. Marié avec Lucienne Bénard, sans enfant, il entre à l’essai comme manœuvre aux Chemins de Fer de l’État en 1926, et devient serrurier aux ateliers Buddicom à Sotteville-lès-Rouen (Seine-Inférieure).
Adhérent de la CGT, militant du Comité populaire et membre du Parti communiste depuis 1936, Gabriel Lemaire exerce aussi des fonctions politiques comme élu du conseil municipal en 1938. Dès l’interdiction du Parti en septembre 1939 suite à la signature du Pacte germano-soviétique, son nom figure sur la « liste des principaux militants communistes de l’arrondissement de Rouen, catégorie Fonctionnaires » commanditée par le préfet. Le maire d’Amfreville-la-Mivoie le désigne également comme militant communiste sur une liste destinée au commissaire de police spéciale. En février 1940, le conseil municipal refuse de tenir séance tant que les deux conseillers communistes Lemaire et Dubui n’en seront pas exclus. La déchéance du mandat de Gabriel Lemaire est prononcée par le préfet le 22 février.
Il est membre de Résistance Fer Ouest depuis le 31 août 1940 comme chef technique
à l’armement. Arrêté à son domicile par des gendarmes français le 22 octobre1941 lors
de la rafle qui touche tous les communistes de Seine-Inférieure suite au sabotage
de la voie ferrée Paris-Rouen le 19 octobre. Est arrêté aussi pour les mêmes raisons,
un autre habitant de la commune, Jean Binard
. Le militant est conduit à la caserne Hatry à Rouen pour interrogatoire, avant d’être
livré aux Allemands qui le transfèrent au Frontstalag 122, quartier allemand du camp d’internement de Compiègne (mle 1 915) le 25 octobre.
Inscrit en vingtième position sur la liste d’otages dressée après l’attentat contre
la librairie allemande « Le Front » à Rouen, il est désigné pour être fusillé à titre
de représailles mais, pour des raisons inconnues, il est finalement déporté le 6 juillet
1942 vers le camp de concentration d’Auschwitz dans le tristement célèbre « convoi
des 45 000 », du nom du numéro matricule attribué à l’entrée du camp. Gabriel Lemaire
porte le matricule 45 778. Ce convoi est composé d’un millier de communistes et de
syndicalistes de la CGT et d’une cinquantaine de juifs. Le 9 juillet 1942, le déporté
est affecté au camp II d’Auschwitz : Birkenau, aux conditions plus dures encore pour
les détenus que le camp souche. Gabriel Lemaire entre à l’infirmerie (Revier) de Birkenau le 5 novembre 1942 ; il meurt à Auschwitz-Birkenau le 22 janvier 1943.
Une rue de sa commune porte son nom, qui est également inscrit sur les monuments aux morts de la SNCF de Sotteville et de la gare de Rouen et sur celui du Parti communiste français, situé au n+33 place du Général de Gaulle à Rouen.
Sources : SHD-Caen : 21P475656 ; deportes-politiques-auschwitz.fr, memoirevive .org, memorialgenwab.org
Catherine Voranger
Mots-clés :
- 29-8-1902
- Amfreville-la-Mi-Voie, Seine-Inférieure
- Amfreville-la-Mi-Voie, Seine-Inférieure
- 22-10-1941
- Amfreville-la-Mi-Voie, Seine-Inférieure
- Rouen, Caserne Hatry, Seine-Inférieure
- Compiègne, Royallieu, Oise (1915)
- Auschwitz (45778)
- Auschwitz, II-Birkenau (45778)
- 22-1-1943
- Auschwitz, Pologne




