Télécharger le XML
LEMOING Maurice, Henri, Pierre, Florent

Photo : AD27 : 017Fi44

LEMOING Maurice, Henri, Pierre, Florent

Né le 14 janvier 1913 à Flers (Orne) ; domicilié à Bernay (Eure) ; exécuté le 18 août 1944 à Bourneville (Eure).

LEMOING Maurice, Henri, Pierre, Florent // Naissance : 14-1-1913 à Flers (Orne) ; Domicile : Bernay Eure () ; Repression : Exécuté le 18-8-1944 à Bourneville (Eure) ; Décédé

Le père typographe, Henri-Joseph Lemoing et son épouse, Artémise Guilmin, tisserande, ont donné naissance au jeune Maurice. À l’âge adulte, Maurice Lemoing se marie en 1933 à Bernay alors qu’il est agent d’assurances dans la ville depuis les années 1930. Le couple réside au 41 rue Assegond. Il combat lors de la Campagne de France en 1940 avant d’être démobilisé en Corrèze à l’automne 1940. Engagé dans la Résistance, sans pour autant être affilié à un réseau ou un mouvement, il fournit à de jeunes réfractaires au STO de fausses pièces d’identité et des tickets de rationnement. Après le Débarquement du 6 juin 1944, le résistant – « Maurice de Bernay » désormais – gagne le maquis Surcouf avec son camarade et ami Kléber Mercier Lien interne lui aussi originaire de Bernay. Il figure parmi les plus actifs. Il participe notamment à l’entraînement des hommes, prépare des plans d’attaque, organise des opérations de guérilla. L’homme fait ses preuves puisqu’au 8 juillet, il commande l’un des cinq groupes de maquisards de Robert Leblanc, celui de Saint-Siméon. Après le Débarquement, faute d’armements, les résistants ne peuvent s’engager dans des combats de grande ampleur, aussi se livrent-t-ils à des opérations de harcèlement et de sabotage visant à déstabiliser l’armée d’occupation.

Mais au fur et à mesure que les armées alliées approchent de l’Eure, la répression allemande s’intensifie et se traduit depuis le début du mois d’août par une longue liste d’arrestations et de victimes. Le 18 août 1944, Maurice Lemoing est chargé d’assurer les liaisons de Robert Leblanc avec ses sections de FFI alors que la situation militaire devient de plus en plus tendue. Près de Bourneville en direction de Quillebeuf-sur-Seine (Eure), vers 5h du matin, il reçoit en plein cœur une balle de fusil tiré d’un camion allemand qu’il croise sur la route.

Son patronyme est gravé sur le monument érigé en 1948 en hommage aux résistants de la région, à Saint-Étienne-l’Allier (Eure) ainsi qu’à celui de Pont-Audemer dédié au maquis Surcouf. À Bernay, il est mentionné au carré militaire du cimetière Notre-Dame-de-la-Couture, sur le monument aux morts de l’arrondissement et depuis 1944, Bernay a baptisé de son nom l’une de ses rues, anciennement la rue de Broglie.

Sources : SHD-Caen : 27P246, 21P79076 ; AD27 : 68J3 ; 88W44 ; EC (Flers) ; J. Papp, Mémoires de la Seconde Guerre mondiale dans l’Eure, p. 165-167 ; Paris-Normandie, 28 août 2020.

Françoise Passera

Mots-clés :

Exécuté
  • 14-1-1913
  • Flers, Orne
  • Bernay, Eure
  • 18-8-1944
  • Bourneville, Eure
Décédé
  • 18-8-1944
  • Bourneville, Eure
logo de la MRSH de l’université Caen Normandie
logo du laboratoire HisTeMé de l’université Caen Normandie
logo de l’université Caen Normandie
logo de la Fondation Mémoire Déportation