Télécharger le XML
Pas d’illustration disponible

MERCIER Kléber

Né le 27 décembre 1921 au Neubourg (Eure) ; domicilié à Bernay (Eure) ; exécuté le 4 août 1944 à Épaignes (Eure).

MERCIER Kléber // Naissance : 27-12-1921 à Le Neubourg (Eure) ; Domicile : Bernay Eure () ; Repression : Exécuté le 4-8-1944 à Epaignes (Eure) ; Décédé

C’est encore Georgius, résistant capturé et retourné, infiltré dans le maquis, qui sévit à Épaignes, lors d’une attaque menée à proximité de la ferme d’Étienne Bréval, dans une maisonnette située au hameau du Plessis. Les circonstances des exécutions qui y ont eu lieu ont été rapportées par un témoin des massacres.

Le 3 août 1944, plusieurs résistants se retrouvent dans une maisonnette située près de la ferme pour la transmission de quelques plis provenant du chef du maquis Surcouf, via son agent de liaison, Raymonde Mulet. Se trouvent rassemblés : un jeune prêtre, Jean Ribault Lien interne dit « l’abbé Jean », Kléber Mercier alias « Raspail » et René Sortemboc Lien interne, « Pélican » ainsi que deux jeunes femmes « Mireille » et « Raymonde », tous évoquent la libération prochaine, pleins d’enthousiasme.

Raymonde se souvient : « À l’aube du 4 août, nous fûmes réveillés par les Chleuhs qui s’étaient amassés sans bruit autour de notre refuge ». Il s’agit de la Gestapo d’Évreux commandée par le capitaine Otto Nördling assisté de l’inspecteur de police Alie et de la Feldgendarmerie de Bernay. Très vite, la fouille de la maison prouve l’implication des uns et des autres dans la Résistance. Après les avoir sortis, la maison est incendiée… mais Robert Leblanc n’est pas là… aussi les prévenus, mis en joue sont sommés de parler, rués de coups de botte et de matraque. Personne ne dit mot… « À peu de temps d’intervalle, j’entendis encore une, deux, trois détonations. Qui tuait-on ? Pélican, Raspail, l’inconnu et maintenant à qui le tour ? »

De fait, quatre hommes trouvent la mort dans le champ avoisinant. Kléber Mercier y figure auprès de deux camarades : René Sortemboc et Jean Ribault. L’inconnu – que Raymonde décrit : « en guenilles » et se demande : « qui était-il ? pourquoi l’avait-on arrêté ? » – n’a jamais été identifié.

Raymonde Mulet est incarcérée à Évreux puis à Paris, jusqu’à sa libération le 25 août. Mireille Guillot est aussi libérée.

Une rue de Bernay, à proximité de l’église Notre-Dame-de-La-Couture, porte le nom du résistant. Une stèle inaugurée le 4 août 1946 rappelle les événements : « Ici le 4 août 1944, Jean Ribault dit Jean L’abbé, Kléber Mercier dit Raspail, René Sortemboc dit Pélican et un inconnu patriotes maquisards luttant pour la liberté et l’idéal humain sont tombés victimes martyrisées de la barbarie nazie ». Le nom de Kléber Mercier est aussi gravé sur le monument de la Résistance à Saint-Étienne-l’Allier (Eure). Son corps repose dans le carré du maquis Surcouf au cimetière de Pont-Audemer dans l’Eure.

Sources : SHD-Caen : 27P246, 21P88841 ; AD76 : 4979W1 ; J. Papp, Mémoires de la Seconde Guerre mondiale dans l’Eure, p. 162-164 ; memorialgenweb.org

Françoise Passera

Mots-clés :

Exécuté
  • 27-12-1921
  • Le Neubourg, Eure
  • Bernay, Eure
  • 4-8-1944
  • Epaignes, Eure
Décédé
  • 4-8-1944
  • Epaignes, Eure
logo de la MRSH de l’université Caen Normandie
logo du laboratoire HisTeMé de l’université Caen Normandie
logo de l’université Caen Normandie
logo de la Fondation Mémoire Déportation