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LEPRINCE Jean-Jacques

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LEPRINCE Jean-Jacques

Né le 6 novembre 1922 à Le Mesle-sur-Sarthe (Orne) ; domicilié à Livarot (Calvados) ; déporté le 16 octobre 1941 à Karlsruhe ; rescapé.

LEPRINCE Jean-Jacques // Naissance : 6-11-1922 à Le Mesle-sur-Sarthe (Orne) ; Domicile : Livarot Calvados () ; Repression : Déporté le 16-10-1941 à  ;  ; Rescapé Rheinbach Allemagne

Jean-Jacques Leprince, originaire de Livarot et ancien lycéen à Lisieux, est à Liverpool lors de la déclaration de guerre. Il rentre en France le 2 septembre 1939 pour s’engager dans la Marine, à Lorient, pour une durée de cinq années. Il suit le cours de l’école des radios de Port-Louis, puis, après l’armistice, en juin ou juillet 1940, de Brest, rejoint Plymouth et la France Libre. Il devient alors aspirant radio télégraphiste dans un service de renseignement. Il embarque sur le sous-marin Junon et, en 1941, rejoint le résistant Honoré d’Estienne d’Orves et ses compagnons. Mais d’Estienne d’Orves et son groupe, en mission en France pour structurer un réseau, sont trahis par leur radio, un dénommé Marty. Celui-ci poursuit sa trahison en invitant par message le bateau Marie-Louise à amener en Bretagne le nouveau radio, le jeune Jean-Jacques Leprince. Celui-ci embarque à Newlyn, en Cornouailles, le 14 février, mais les Allemands l’arrêtent en mer avec ses camarades.

Leprince est interrogé puis emprisonné à la prison du Cherche-Midi. Lors du jugement, il montre « un courage remarquable et, au-delà, la plus magnifique foi française. Condamné à mort, il voit sa peine commuée en quinze ans de travaux forcés ». Les Allemands le déportent en Allemagne, à la prison de Rheinbach. Mais la dureté de la détention dans cette prison affecte considérablement sa santé, comme celle du jeune résistant Jean Fromont Lien interne, décédé à son retour à Lisieux. Pour Jean-Jacques Leprince, « c’est en juin 1943 qu’il commence à souffrir et à maigrir ». Cependant il ne prévient ses parents qu’en septembre 1943 et la lettre qu’il leur adresse n’arrive qu’en décembre. Le temps passe et sa santé se dégrade de plus en plus. Souffrant de tuberculose péritonéale, il n’est libéré que le 1er mars 1944, pour raisons de santé. Il décède à son retour chez lui, le 6 juin 1944 à Livarot, vers 5 h du soir, des suites de son internement. Cité à l’ordre de l’armée avec attribution de la Croix de guerre avec palme, le capitaine Jean-Jacques Leprince est inhumé au carré militaire du cimetière de Livarot.

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Sources : SHD- Vincennes :16P364479, 28P4647 ; SHD-Caen : 21P562107 ; R. et P. Honoré d’Estienne d’Orves, Honoré d’Estienne d’Orves, pionnier de la Résistance, 1999, p. 288 ; R. Closset, L’aumônier de l’enfer, 1964, p. 64, T. Marchand, « Jean-Jacques Leprince, pionnier de la résistance », Bulletin de la Société Historique du Canton de Livarot, n° 41, 2e sem., 2019.

Mots-clés :

Déporté
  • 6-11-1922
  • Le Mesle-sur-Sarthe, Orne
  • Livarot, Calvados
  • 15-2-1941
  • En Mer
  1. Brest, Finistère
  2. Angers, Maine-et-Loire
  3. Paris, Prison du Cherche-Midi, Seine
  4. Fresnes, Seine
16-10-1941, I.015
  1. Karlsruhe
  2. Rheinbach
Rescapé
  • 1-3-1944
  • Rheinbach, Allemagne
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