SIMSOHN Jeanne

SIMSOHN Jeanne // Naissance : 11-1-1896 à Armentières (Nord) ; Domicile : Bernay Eure () ; Repression : Déportée le 20-11-1943 à  ;  ; Assassinée

Jeanne Levy est née à Armentières dans le département du Nord. Ses parents s’appellent Jean et Berthilde Simsohn, née Jacob. Mariée à Ferdinand Levy, elle a deux filles : Denise  née en 1923 et Éliane  née deux ans plus tard, en 1925. Jeanne et Ferdinand travaillent tous les deux dans la confection pour hommes.

Lors du recensement des Juifs d’octobre 1940, Ferdinand déclare toute sa famille. À cette date, les Levy habitent au 10 rue des Fontaines à Bernay. Dans ce logement vivent aussi Jules  et Juliette Simsohn , respectivement frère et belle-sœur de Jeanne. Denise et Éliane ne travaillent pas, elles poursuivent leurs études. Parce qu’ils sont Français, les Levy ne sont pas inquiétés avant l’année 1943. Pour autant, leur quotidien n’est pas des plus faciles. Ils sont bien sûr soumis aux ordonnances allemandes contre les Juifs, comme le port de l’étoile ou la limitation des heures de sortie.

Le 22 octobre 1943, les Feldgendarmes font irruption au 10 rue des Fontaines, lors d’une rafle qui a lieu dans les départements de la région préfectorale de Rouen. Seul Ferdinand échappe à l’arrestation, sans doute est-il absent. Jeanne Levy et ses deux filles, ainsi que Jules et Juliette Simsohn sont emmenés par les Allemands. Après quelques jours d’emprisonnement dans le quartier allemand de la maison d’arrêt d’Évreux, tous les cinq sont transférés à Drancy le 27 octobre 1943. Jeanne Levy reçoit le matricule 7 137. Lors de la fouille qui se déroule à l’arrivée des nouveaux internés, Jeanne se voit dépossédée de la somme de 1 780 francs. Le 20 novembre 1943, Jeanne Levy est déportée, avec ses deux filles, à Auschwitz-Birkenau par le convoi 62. Il n’y a que 45 femmes sélectionnées pour travailler, à l’arrivée du convoi, à Birkenau. Parmi elles, cinq seulement sont identifiables grâce aux archives d’Auschwitz ; les noms des 40 autres ne pourront jamais être retrouvés. Le nom de Jeanne Levy ne figure pas parmi ces cinq femmes identifiées, il est donc impossible de savoir si elle a été gazée à l’arrivée ou si elle a été enregistrée comme prisonnière. Quoiqu’il en soit, elle n’est pas revenue de déportation.

Le nom de Jeanne Levy est gravé sur le Mur des noms du Mémorial de la Shoah à Paris, dalle n° 29, colonne n° 10, rangée n° 2.

Sources : AD 27 : 1W 91-92 ; memorialdelashoah.org

Alexandre Doulut