
BERGER Léon
Né le 15 septembre 1911 à Paris (12e) ; domicilié à Rouen (Seine-Inférieure) ; déporté le 21 septembre 1942 à Auschwitz ; assassiné.
BERGER Léon // Naissance : 15-9-1911 à Paris (Seine) ; Domicile : Rouen Seine-Inférieure () ; Repression : Déporté le 21-9-1942 à ; ; Assassiné
Fils de réfugiés juifs de l’Empire russe, le cordonnier Faivitch Berger et son épouse
Haya née Beinenson
, Léon passe sa prime enfance dans le Marais à Paris et vient habiter à Rouen avec
sa famille en 1915. Il devient Français par déclaration de ses parents en 1926. À
17 ans, il s’engage dans la Marine mais il est renvoyé presque aussitôt dans ses foyers.
Plus tard, après avoir eu maille à partir avec la justice, il fait ses classes dans
un bataillon d’Afrique. Devenu garçon boucher, il épouse en octobre 1938 la jeune
Yvonne Wagner dont il a une fille, Sonia née six mois plus tard. Mobilisé de septembre
1939 à août 1940, il ne participe pas aux combats.
Au moment du recensement des Juifs rouennais d’octobre 1940, il réside 287 route de Darnétal, mais il change de domicile sans en informer les autorités, peut-être pour tenter d’échapper aux persécutions antisémites qui s’intensifient. Non inscrit sur le recensement des Juifs de décembre 1941, il n’est pas arrêté dans la rafle des hommes du 6 mai 1942. Depuis sa séparation d’avec Yvonne, dont il a divorcé en février 1942, il semble vivre chez sa mère, 13 rue Ambroise Fleury. C’est du moins ce que laisse supposer l’adresse reportée plus tard sur les « fichiers juifs » des camps d’internement.
À la mi-juillet 1942, lors des arrestations de Juifs dans les cinq départements normands qui précèdent la grande rafle parisienne du Vel’ d’Hiv’, Léon Berger est appréhendé à Rouen, probablement par les autorités allemandes. Le 17 du même mois, il est transféré de la prison rouennaise Bonne-Nouvelle au camp d’internement de Pithiviers (Loiret), où sa profession de boucher lui permet d’être employé aux cuisines. C’est de là qu’il est déporté le 21 septembre 1942 par le convoi no 35 à destination d’Auschwitz, où il est assassiné.
Son nom est inscrit sur la stèle des morts en déportation de la synagogue de Rouen et sur le Mur des Noms du Mémorial de la Shoah à Paris.
Sources : Mémorial de Shoah : F/9/5680, F/9/5751 ; SHD-Caen : 21P 424 143 ; AD76 : 3352W2, 4M996, 1R3752 ; EC (Paris, Rouen) ; Bottois, F., De Rouen à Auschwitz, p. 189 ; Lecouturier, Y., Les Juifs en Normandie 1939-1945, p. 121-122, 237-291.
Corinne Bouillot
Mots-clés :
- 15-9-1911
- Paris, Seine
- Rouen, Seine-Inférieure
- NA-7-1942
- Rouen, Seine-Inférieure
- Rouen, Prison Bonne-Nouvelle, Seine-Inférieure
- Pithiviers, Loiret
- Auschwitz




