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LIBERGE Simonne, Raymonde, Ernestine

Née le 8 juillet 1924 à Thiberville (Eure) ; domiciliée à Thiberville ; déportée le 16 juillet 1944 à Bruchsal ; rescapée.

LIBERGE Simonne, Raymonde, Ernestine // Naissance : 8-7-1924 à Thiberville (Eure) ; Domicile : Thiberville Eure () ; Repression : Déportée le 16-7-1944 à  ;  ; Rescapé Schramberg Allemagnee

Alphonse Liberge, cafetier et Blanche Fiquet, sans profession, donnent naissance rue d’Orbec à Thiberville à une petite fille, Simonne, le 8 juillet 1924. Toujours domiciliée chez ses parents à l’âge adulte, la jeune femme travaille durant l’Occupation comme interprète – elle maîtrise la langue allemande – pour Maurice Sauvegrain Lien interne qui se rend régulièrement sur le terrain d’aviation de Bernay pour acheter clandestinement de l’essence livrée par un militaire allemand. Mais la protection de ce dernier n’opère plus en ce mois de juillet 1944. Peut-être ont-ils été dénoncés ? Quoi qu’il en soit, le 7 avril 1944, Maurice Sauvegrain et son employée se font prendre dans un traquenard tendu par la Gestapo locale. Quatre agents arrêtent leur véhicule dans une impasse du centre-ville de Bernay ; ils y trouvent 350 litres d’essence. Mais à la différence d’une simple affaire de marché noir, le vol d’essence appartenant à l’armée allemande provoque une tout autre répression. Ils sont accusés de s’en prendre à l’intégrité des biens militaires. Jugés en mai 1944 par le tribunal de la Luftwaffe situé à Caen, la jeune femme écope d’un an de travaux forcés et Maurice Sauvegrain, cinq ans.

Après un passage en juin par la prison de Fresnes, Simonne Liberge part depuis la gare de l’Est à Paris vers le territoire du Reich dans le même convoi que Maurice Sauvegrain qui comprend 120 hommes et six femmes. Dès lors, la jeune femme est assujettie aux travaux forcés dans différentes prisons en Allemagne. En premier lieu, elle est transférée à la prison de Bruchsal, près de Karlsruhe (mle 579) où elle reste jusqu’au 15 août 1944. À cette date, elle part dans un ancien monastère transformé en prison pour femmes à Schwäbisch-Gmünd jusqu’au 5 décembre 1944 et enfin elle rejoint la prison de Schramberg en Forêt noire jusqu’au 20 avril 1945, date de sa libération.

Elle est rapatriée en France par le centre d’accueil de Strasbourg quelques jours avant son 21e anniversaire, le 2 juillet 1945. Elle décède dans le 14e arrondissement à Paris, le 28 juillet 2005.

Sources : SHD-Caen : 21P696219 ; EC (Thiberville) ; matchid.io

Françoise Passera

Mots-clés :

Déportée
  • 8-7-1924
  • Thiberville, Eure
  • Thiberville, Eure
  • 7-4-1944
  • Thiberville, Eure
  1. Fresnes, Seine
16-7-1944, I.253
  1. Bruchsal (579)
  2. Schwäbisch-Gmünd
  3. Schramberg
Rescapée
  • 20-4-1945
  • Schramberg, Allemagne
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