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BERNAGE Jean, Jules, Marcel, Joseph

Né le 2 mai 1911 à Fauville-en-Caux (Seine-Inférieure) ; domicilié au Havre (Seine-Inférieure) ; déporté le 27 janvier 1944 à Buchenwald ; décédé.

BERNAGE Jean, Jules, Marcel, Joseph // Naissance : 2-5-1911 à Fauville-en-Caux (Seine-Inférieure) ; Domicile : Le Havre Seine-Inférieure () ; Repression : Déporté le 27-1-1944 à  ;  ; Décédé

Navigateur de métier, Jean Bernage est le fils d’un charpentier, Marcel Bernage et de Palmire Fleury, ménagère. Le 25 mars 1935, il épouse au Havre, Cécile Le Lièvre. Le couple habite 2 rue de Pardieu au Havre. Depuis le 15 mars 1943, il rejoint la Résistance au sein du réseau Marathon où il serait agent P1…Il est arrêté le 1er avril 1943 à Paris, dans la même affaire que tombent aussi, le 20 juillet 1943, Émile Denise Lien interne et Jean Fafin Lien interne (mle 43 646). D’abord incarcéré à la prison de Fresnes, puis à celle de Rouen, Jean Bernage est transféré au camp de rassemblement de Royallieu, à Compiègne, dans l’Oise (numéro 25 239). Il est déporté dans le troisième convoi de janvier 1944 parmi plus de 1 500 prisonniers ; il arrive à Buchenwald le 29. Dépouillé de tout et fiché, il se déclare boucher et devient le matricule 43 680. Après une période de quarantaine, assigné au Block 61 du « petit camp », Jean Bernage est affecté au Kommando de Dora où sont assemblées, dans un tunnel, les fusées A4-V2. Auguste Fouillet (43830), électricien à Dol-de-Bretagne (Ille-et-Vilaine), fait sa connaissance alors qu’il est astreint au travail dans le même Kommando, le « Zaunbau ». Celui-ci est chargé d’édifier la clôture électrique du camp de baraques érigé à l’extérieur des tunnels. Jean Bernage est envoyé par la suite à Ellrich où les déportés travaillent au creusement de tunnels pour enterrer l’industrie aéronautique du Reich, avec des moyens dérisoires et dans des conditions particulièrement inhumaines. Il y survit jusqu’à l’évacuation du camp par les SS. Le 4 avril 1945, il subit les « marches de la mort » qui l’emmènent dans une errance de plusieurs jours. Selon le témoignage d’Auguste Fouillet, les détenus sont entassés dans un train où ils passent onze jours ; ils finissent par échouer, le 16 avril 1945, au KL Oranienbourg. Puis, ils doivent continuer à pied, durant trois ou quatre jours, sous le couvert des bois. Peu de temps après, ils reçoivent un colis de la Croix-Rouge suisse et apprennent la possibilité de faire transporter les plus malades. Le 25 avril 1945, Jean Bernage, très affaibli, est pris en charge dans un camion du Comité international de la Croix-Rouge en direction de Lübeck. Depuis, il est porté disparu.

Déclaré mort à la date du 10 avril 1945, son acte de décès est transcrit, le 28 octobre 1946, en la mairie du Havre.

Sources : Thiery L. (dir.), Le Livre des 9 000 déportés de France à Dora, p. 160 ; ADE/53 (La Coupole) , AD76 : 4E19676

Joëlle Helleboid-Allouchery

Mots-clés :

Déporté
  • 2-5-1911
  • Fauville-en-Caux, Seine-Inférieure
  • Le Havre, Seine-Inférieure
  • 1-4-1943
  • Paris, Seine
  1. Fresnes, Prison centrale de Fresnes, Seine
  2. Rouen, Seine-inférieure
  3. Compiègne, Royallieu, Oise (25239)
27-1-1944, I.173
  1. Buchenwald (43680)
  2. Dora (43680)
  3. Ellrich (43680)
Décédé
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