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LORANT Octave

Né le 28 mars 1891 à Libramont-Saint-Pierre (Belgique) ; domicilié à Elbeuf (Seine-Inférieure) ; déporté le 9 aout 1943 à Hinzert ; décédé le 18 février 1945 à Bergen Belsen.

LORANT Octave // Naissance : 28-3-1891 à Libramont-Saint-Pierre (Belgique) ; Domicile : Elbeuf Seine-Inférieure () ; Repression : Déporté le 9-8-1943 à  ; 18-2-1945 à Bergen-Belsen (Allemagne) ; Décédé

En 1917, Octave Lorant se marie à Elbeuf avec Alice Leroy, tisseuse à l’usine Fraenkel-Herzog, qui donnera naissance à trois enfants. Au chômage, il accepte de se mettre au service des Allemands en devenant chauffeur de chaudière au Grand’Hôtel situé rue Henry à Elbeuf, immeuble qui a été réquisitionné par l’armée d’occupation. L’employé de l’hôtel, antiallemand, grappille des informations sur les rafles de patriotes et les transmet à Georges Fischer, chef d’un groupe FTP.

Par ailleurs, Octave Lorant aime chasser malgré les interdictions. Au début de l’Occupation, il achète un fusil au garde-chasse Marcel Lefort Lien interne. Puis, fort de ses relations, il n’hésite pas à narguer son fournisseur en braconnant ouvertement. Mais il y a trois gardes-chasse à Elbeuf et c’est le garde Gustave Gambu qui surprend Lorant en train de chasser hors période réglementaire, accompagné par un soldat allemand. Lorant, verbalisé début juillet 1943, est condamné à deux mois de prison et à 1 200 francs d’amende par le tribunal correctionnel de Rouen le 22 octobre 1943.

Mais l’affaire n’en reste pas là. Le soldat allemand, ayant probablement recueilli les confidences de Lorant sur l’origine de son fusil de chasse, et craignant peut-être une punition pour lui-même, raconte toute l’histoire aux autorités allemandes. Le chasseur est arrêté par la Feldgendarmerie le 9 juillet 1943 sur son lieu de travail. Son domicile est perquisitionné et Lorant est accusé de détention d’arme et de munitions. Cinq jours plus tard, Marcel Lefort est lui aussi interpellé.

Incarcéré d’abord dans une cellule du palais de justice de Rouen, il est déporté le 9 août 1943 vers le camp d’Hinzert spécialement réservé aux détenus déportés pour actes de résistance ou détention d’armes. Ils sont désignés Nacht und Nebel (Nuit et Brouillard) du nom du décret qui prévoit leur déportation et leur jugement sur le territoire du Reich, dans le plus grand secret. Déféré devant le tribunal de Breslau. Octave Lorant est ensuite transféré à la prison de Wittlich en Rhénanie le 15 octobre, puis à celle de Breslau le 2 août 1944. Il est condamné à la déportation dans le camp de concentration de Gross Rosen (mle 89 839). Enfin, il est déplacé à Bergen-Belsen, un véritable mouroir pour les déportés trop affaiblis et déclarés « inutiles » pour l’industrie militaire du Reich. Il y décède le 18 février 1945.

Son nom figure sur la plaque commémorative située à la mairie d’Elbeuf.

Sources : Arolsen, SHD-Caen : 21P479842 ; bddm.org, memorialgenweb.org

Hervé Arson

Mots-clés :

Déporté
  • 28-3-1891
  • Libramont-Saint-Pierre, Belgique
  • Elbeuf, Seine-Inférieure
  • 9-7-1943
  • Elbeuf, Seine-Inférieure
  1. Rouen, Palais de justice, Seine-Inférieure
9-8-1943, I.301
  1. Hinzert
  2. Wittlich
  3. Breslau
  4. Gross-Rosen (89839)
  5. Bergen-Belsen
Décédé
  • 18-2-1945
  • Bergen-Belsen, Allemagne
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