MALANDAIN André, Georges

MALANDAIN André, Georges // Naissance : 8-1-1897 à Bléville (Seine-Inférieure) ; Domicile : Octeville-sur-Mer Seine-Inférieure () ; Repression : Déporté le 27-4-1944 à  ; 28-11-1944 à Hersbruck (Allemagne) ; Décédé

Le 10 janvier 1916, tout juste âgé de dix-neuf ans, André Malandain est mobilisé au 39e régiment d’infanterie. Passé au 74e, il est ensuite nommé caporal le 16 août 1918. Après la démobilisation, il épouse Juliette Lecoq à Octeville, le 26 avril 1919. Deux ans plus tard, leur fils André naît à Octeville. André Malandain est rappelé le 25 août 1939, lors de la déclaration de guerre, avant d’être renvoyé dans ses foyers à Octeville le 1er décembre 1939 sans doute en raison de son âge. Il n’en reste pas moins « affecté spécial » comme producteur de semences, du fait de sa profession de grainetier. En juillet 1942, il est recruté par Georges Maguin et Henri Chandelier  au sein du réseau de L’Heure H. Sous le matricule 22, il devient agent de liaison et distribue des tracts. Nommé chef de groupe d'Octeville-sur-Mer, il devient instructeur de formations paramilitaires auprès de ses membres. Également dépositaire du journal clandestin L’Heure H, il fournit des relevés d‘ouvrages fortifiés de la région côtière et vient personnellement en aide à un grand nombre de réfractaires. Le 22 mars 1944, cependant, André Malandain est dénoncé et arrêté par la Gestapo à sa graineterie. Il est interné à la prison du Havre (Seine-Inférieure), avant d’être incarcéré à celle de Rouen (Seine-Inférieure). Le 12 avril, les autorités allemandes le conduisent, en vue de sa déportation, au camp de rassemblement de Royallieu (mle 31 685) à Compiègne (Oise). De fait, il est déporté dans le 3e convoi de non-juifs destiné au KL Auschwitz le 27 avril (mle 185 988). Le 12 mai, il repart avec son convoi vers le camp de concentration de Buchenwald (mle 52 964). Après le délai de quarantaine, il est intégré le 24 mai 1944 au transport de mille déportés vers le KL Flossenbürg (mle 9 958) où il est affecté au Kommando de Hersbrück. Son épouse reçoit une dernière lettre de sa part le 17 juillet. André Malandain décède le 28 novembre 1944. La rue du Lieutenant Malandain, à Octeville-sur-Mer, lui rend hommage.

Sources : SHD-Caen : 21P511508 ; SHD-Vincennes : 16P386169 ; P. Le Goupil, Mémorial des Français non-Juifs déportés à Auschwitz, Birkenau et Monowitz

Brigitte Garin