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MALETRAS Bernard, Pierre, François

Né le 2 août 1910 au Havre (Seine-Inférieure) ; domicilié à Saint-Romain-de-Colbosc (Seine-Inférieure) ; déporté le 27 avril 1944 à Auschwitz ; décédé.

MALETRAS Bernard, Pierre, François // Naissance : 2-8-1910 à Le Havre (Seine-Inférieure) ; Domicile : Le Havre Seine-Inférieure () ; Repression : Déporté le 27-4-1944 à  ; 22-4-1945 à Flossenbürg (Allemagne) ; Décédé

Du 20 octobre 1931 au 8 octobre 1932, Bernard Maletras effectue son service militaire au 302e RA. Brun, cheveux frisés, yeux noisette, il mesure 1m73 et parle anglais. Le 28 novembre 1934, il épouse Paulette Andraud à Chissey-en-Morvan (Saône-et-Loire). Leur fille unique, Françoise, naît au Havre le 26 février 1937. Le 3 septembre 1939, Bernard Maletras est mobilisé comme brigadier au 329e régiment d’artillerie. Démobilisé à l’été, il reprend son travail d’inspecteur de police judiciaire et réside rue de Fécamp, à Saint-Romain-de-Colbosc, où son épouse est sage-femme. En décembre 1943, il est devenu inspecteur-chef de la Sûreté quand il donne son adhésion à Roger Mayer Lien interne, l’un des chefs du groupement L’Heure H, affilié au réseau Salesman (homologué Hamlet/Buckmaster après la guerre). Devenu chef de trentaine du groupe « Eure », un quartier du Havre, il informe les clandestins et les réfractaires au STO des recherches menées à leur encontre et leur fournit des faux papiers. Il donne également une formation paramilitaire à son groupe et transmet de précieux renseignements sur le port du Havre. Cependant, Bernard Maletras est arrêté le 20 mars 1944 à son bureau du commissariat central, place de l’hôtel de ville, par la Gestapo. Il est accusé d’intelligence avec l’ennemi et d’affiliation au groupe Combat (groupe de combat de Salesman). Après un bref séjour au Havre, il est interné à la prison Bonne Nouvelle de Rouen. Le 12 avril, il est convoyé au camp de rassemblement de Royallieu (mle 31 686), à Compiègne (Oise), d’où il est déporté le 27 avril à Auschwitz (mle 185 990), dans le 3e convoi de non-juifs destiné à ce camp. Le 12 mai, il est conduit avec son convoi au camp de concentration de Buchenwald (mle 52 605). Après le délai de quarantaine, il est transféré avec mille détenus à celui de Flossenbürg (mle 9 959) le 24 mai 1944.

Le 22 avril 1945, au cours de l’évacuation du camp, Bernard Maletras est abattu par les SS, peut-être cherchait-il à s’échapper, peut-être était-il trop affaibli pour continuer.

Son nom est attribué à une rue du Havre. Il figure également sur le monument aux morts de la Résistance et de la Déportation du Havre, sur ceux de Saint-Romain-de-Colbosc et de Chissey-en-Morvan, ainsi que sur une plaque du Mémorial citoyen, dédiée aux fonctionnaires de la Sûreté nationale à Macon (Saône-et-Loire).

Sources : Arolsen ; SHD-Caen : 21P511574 ; SHD-Vincennes : 16P386767; AD76 : 1R3726 ; memgenweb.org

Brigitte Garin

Mots-clés :

Déporté
  • 2-8-1910
  • Le Havre, Seine-Inférieure
  • Le Havre, Seine-Inférieure
  • 20-3-1944
  • Le Havre, Seine-Inférieure
  1. Rouen, Prison Bonne-Nouvelle, Seine-Inférieure
  2. Compiègne, Royallieu, Oise (31686)
27-4-1944, I.206
  1. Auschwitz (185990)
  2. Buchenwald (52605)
  3. Flossenbürg (9959)
Décédé
  • 22-4-1945
  • Flossenbürg, Allemagne
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