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MARCHAU Robert

Photo : SHD-Caen

MARCHAU Robert

Né le 9 mars 1888 à Longny-au-Perche (Orne) ; domicilié à Rouen (Seine-Inférieure) ; déporté en février 1943 à Hinzert ; décédé.

MARCHAU Robert // Naissance : 9-3-1888 à Longny-au-Perche (Orne) ; Domicile : Rouen Seine-Inférieure () ; Repression : Déporté le  ; Décédé

Fils de Jean Marchau exerçant la profession de garçon de comptoir, et de Julia Hayes, Robert Marchau se marie le 18 mars 1933 avec Éliane Patin. Domicilié au 260 rue Saint-Julien à Rouen, il travaille comme industriel dans la transformation des métaux, en « chaudronnerie, ferblanterie et tôlerie ». Robert Marchau est arrêté par les autorités allemandes à Rouen, dénoncé pour avoir conservé, malgré l’interdiction, un vieux fusil de chasse Lefaucheux. L’arme est hors d’usage et peut être considérée « comme une arme de panoplie », pour laquelle il n’a d’ailleurs pas de cartouche. En dépit d’une intervention familiale pour obtenir une mesure de clémence, il reste incarcéré et relève tout de même de la procédure Nacht und Nebel (« Nuit et Brouillard ») qui prévoit la déportation des ennemis du Reich dans le plus grand secret. D’abord détenu à la prison de Rouen, du 7 janvier au 3 février 1943, il est ensuite transféré à Paris (Seine) puis déporté au camp spécial SS d’Hinzert, où Léon Schoenmackers Lien interne en 1946 dans le cadre d’une enquête de gendarmerie, confirme bien son arrivée. Jean Marchau poursuit son périple par la prison de Wittlich en juillet 1943 puis celle de Breslau. Il est alors condamné à cinq ans de travaux forcés par le tribunal spécial de la ville et commence à purger sa peine à Brieg. Il rejoint par la suite l’usine de Dietzdorf, Kommando qui dépend administrativement de la prison de Wohlau. En effet, à la suite des bombardements alliés sur la Ruhr, des installations de production sont transférées vers l’Est, en Silésie, dont celle de Krupp pour la construction de pièces d’avions. Cependant, la procédure « NN » est abandonnée en septembre 1944, le Kommando de Dietzdorf dissous et Robert Marchau transféré au KL Gross Rosen. Face à l’avancée de l’Armée rouge, les SS décident l’évacuation du KL vers Mittelbau-Dora le 8 février 1945. Le trajet, qui dure trois jours, se déroule en plein hiver dans des conditions dramatiques, en wagons découverts, pratiquement sans ravitaillement. Immatriculé du n°112 288 et probablement affecté à Nordhausen, Robert Marchau est porté disparu. Par jugement du 18 novembre 1946, le tribunal de première instance de Rouen fixe la date présumée de son décès au mois de janvier 1945, à Breslau.

Sources : SHD Caen, 21P512434 ; LTGr-Do11/02/1945 ; FMD, Livre-Mémorial, tome 1, p. 121-125.

Christine Dalbert-Lebrun

Mots-clés :

Déporté
  • 9-3-1888
  • Longny-au-Perche, Orne
  • Rouen, Seine-Inférieure
  • 6-1-1943
  • Rouen, Seine-Inférieure
  1. Rouen, Palais de justice, Seine-Inférieure
NA-2-1943, I.301
  1. Hinzert
  2. Wittlich
  3. Breslau
  4. Brieg
  5. Gross-Rosen
  6. Dora (112288)
Décédé
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