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SCHOENMACKERS Léon

Photo : ONaCVG

SCHOENMACKERS Léon

Né le 21 avril 1922 à Rouen (Seine-Inférieure) ; domicilié à Rouen ; déporté le 3 décembre 1942 à Hinzert ; rescapé.

SCHOENMACKERS Léon // Naissance : 21-4-1922 à Rouen (Seine-Inférieure) ; Domicile : Rouen Seine-Inférieure () ; Repression : Déporté le 3-12-1942 à  ;  ; Rescapé Nordhausen Allemagne

Fils de Léon Flavien Schoenmackers et de Marie Georgina Ducros, Léon Schoenmackers habite avec ses parents au 6 rue Crevier à Rouen où il exerce le métier de coiffeur.

Il est arrêté par la police allemande le 21 août 1942 sur l’île anglo-normande de Jersey, où il était parti travailler pour l’Organisation Todt le 10 avril. Il est alors employé au terrain d’aviation pour la firme Heinrich Kappus III. Selon lui, son interpellation résulte d’une grève qu’il aurait organisé après le débarquement anglais de Dieppe, le 19 août 1942. Il est arrêté dans le cadre de la même affaire que Marius Feugère Lien interne et Alfred Pottier Lien interne. D’abord incarcéré à Jersey du 14 septembre au 28 octobre 1942, il est ensuite détenu à Fresnes (Seine) du 28 octobre au 2 décembre 1942. Il relève de la procédure Nacht und Nebel (« Nuit et Brouillard ») qui prévoit le jugement et la déportation dans le plus grand secret des ennemis du Reich. Il est ainsi déporté le 3 décembre 1942 au camp spécial d’Hinzert, où il arrive le lendemain. Il est ensuite mis en détention préventive à Wittlich (Silésie) à partir du 15 octobre 1943, puis envoyé à la prison de Breslau le 25 mai 1944, pour y être jugé par le tribunal spécial. Léon Schoenmackers est condamné le 21 juin pour sabotage et aide à l’ennemi, à six ans de travaux forcés. Il purge sa peine à la forteresse de Brieg, où il est détenu de juillet à septembre 1944, puis à Wohlau. La procédure Nacht und Nebel est abandonnée en septembre 1944 ; les prisonniers qui en dépendent sont envoyés dans les mêmes camps de concentration que les autres catégories de déportés. Léon Schoenmackers est donc affecté au KL Gross Rosen (mle 90946) où il arrive en janvier 1945. Cependant, face à l’avancée de l’Armée rouge, le camp est évacué par les SS le 8 février 1945 à destination de Dora (mle 117 353). Il est alors envoyé à la Boelcke Kaserne de Nordhausen comme coiffeur au Block 1. Il parvient à s’évader lors du bombardement allié du 4 avril 1945, sans doute le plus violent, qui désorganise le fonctionnement du camp. Il est finalement libéré par les Américains le 16 avril 1945 et rapatrié le 12 mai suivant par le centre d’accueil d’Hirson (Aisne). Son état de santé montre un amaigrissement de l’ordre de 10 kilos et une appendicite.

En 1962, il est économe à Saint-Gervais-les-Bains (Haute-Savoie) et il décède le 12 avril 1982 à Sornay (Haute-Saône).

Sources : SHD Caen, 21P676877 ; MRD Besançon : Documents originaux sur Hinzert  ; FMD, Livre-Mémorial, p. 121-125 ; EC (Rouen) ; Thiery L. (dir.), Le Livre des 9000 déportés de France à Mittelbau-Dora, p. 2073.

Christine Dalbert-Lebrun

Mots-clés :

Déporté
  • 21-4-1922
  • Rouen, Seine-Inférieure
  • Rouen, Seine-Inférieure
  • 21-8-1942
  • Jersey, Jersey
  1. Jersey, Jersey
  2. Fresnes, Seine
3-12-1942, I.067
  1. Hinzert (4800)
  2. Wittlich
  3. Breslau
  4. Brieg
  5. Wohlau
  6. Gross-Rosen (90946)
  7. Nordhausen (117353)
Rescapé
  • 3-4-1945
  • Nordhausen, Allemagne
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