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MARECHAUX Henri, Alfred

Né le 19 avril 1896 à Paris ; domicilié à Paris (Seine) ; arrêté à Rugles (Eure) le 4 janvier 1944 ; déporté le 22 janvier 1944 à Buchenwald ; décédé le 25 octobre 1944 à Flossenbürg.

MARECHAUX Henri, Alfred // Naissance : 19-4-1896 à Paris (Seine) ; Domicile : Paris NA () ; Repression : Déporté le 22-1-1944 à  ; 25-10-1944 à Flossenbürg (Allemagne) ; Décédé

Commerçant dans le 18e arrondissement au 19, rue de la Chapelle, Henri Maréchaux participe à deux réseaux de résistance, Pat O’Leary qui dépend des services secrets britanniques, le Special Opérations Executive, et le réseau d’évasion Bordeaux-Loupiac depuis août 1943. Sa mission consiste à héberger des agents clandestins britanniques ou des pilotes victimes d’un atterrissage forcé. Il pratique à l’occasion la fabrication de faux papiers d’identité pour les agents ou pour des réfractaires au STO. En ce début du mois de janvier, Henri Maréchaux n’était pas à son coup d’essai lorsqu’il a été interpellé… En effet, les archives conservent le dossier d’une première arrestation datant d’avril 1942 où Henri Maréchaux avait été condamné à une peine de prison pour avoir passé clandestinement la ligne de démarcation. Encore en 1943, le sergent Kimotek qui avait sauté au-dessus de Dieppe avait été pris en charge par la résistance locale et conduit chez les Maréchaux, à Paris. D’autres soldats britanniques, tels James Wilson et Walter Hargrove avaient aussi bénéficié de sa protection. Mais le 4 janvier 1944, accompagné de son épouse Émilienne Lien interne et son fils Jacques Lien interne tout aussi impliqués dans la Résistance, Henri Maréchaux venait en Normandie sans doute pour récupérer un agent allié. Mais la famille est arrêtée à l’hôtel où ils s’étaient inscrits sous un faux nom, dénoncés selon Émilienne Maréchaux.

Quoiqu’il en soit, les Maréchaux et leur fils sont incarcérés à la prison d’Évreux puis, dès le lendemain, convoyés vers la maison d’arrêt de Fresnes. À une date inconnue, probablement le 22 janvier, ils arrivent au camp de rassemblement de Compiègne-Royallieu. Henri Métaux et son fils en partent le jour même pour le camp de concentration de Buchenwald. Émilienne Métaux est, quant à elle, déportée plus tard le 31 janvier pour le camp de concentration des femmes, Ravensbrück. À Buchenwald, le résistant, qui se déclare douanier, y reste peu de temps, un mois (mle 43 163), avant d’être dirigé vers le camp de Flossenbürg, en Bavière, sous le matricule 5 197. À cette époque, plus de 10 000 détenus y travaillent dans des conditions effroyables, manquant de tout, hygiène, soin et alimentation. Henri Maréchaux succombe à ce régime concentrationnaire le 25 octobre 1944 sans que les circonstances de son décès ne soient connues de façon précise.

Sources : Arolsen ; AN : 72AJ37; SHD-Caen : 21P512614, K. Janes, They came from Burgundy : a study of the Bourgogne escape line, p. 160-162, 234.

Françoise Passera

Mots-clés :

Déporté
  • 19-4-1896
  • Paris, Seine
  • Paris
  • 4-1-1944
  • Rugles, Eure
  1. Evreux, Eure
  2. Fresnes, Seine
  3. Compiègne, Royallieu, Oise
22-1-1944, I.172
  1. Buchenwald (43163)
  2. Flossenbürg (5197)
Décédé
  • 25-10-1944
  • Flossenbürg, Allemagne
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