FERRAND Émilienne

FERRAND Émilienne // Naissance : 18-2-1900 à Paris (Seine) ; Domicile : Paris NA () ; Repression : Déportée le 31-1-1944 à  ;  ; Rescapé Holleischen Tchécoslovaquiee

Émilienne Maréchaux, née Ferrand, et son mari, Henri Maréchaux , sont commerçants dans le 18e arrondissement au 19 rue de la Chapelle, où ils vivent avec leur fils unique, Jacques . Aussi active que son époux au sein des réseaux d’évasion Bordeaux-Loupiac et Pat O’Leary, Émilienne Maréchaux participe depuis août 1943 à la chaîne organisée par les résistants pour sauver des agents ou des aviateurs britanniques en perdition sur le territoire occupé.

C’est ainsi qu’elle accompagne son mari en Normandie ce mardi 4 janvier 1944, à Rugles, dans l’Eure où – probablement –, le couple va prendre en charge un aviateur caché par la résistance afin de l’évacuer vers le Royaume-Uni. Selon son témoignage recueilli après la guerre, ils auraient été dénoncés alors qu’ils se cachaient sous un faux nom dans un petit hôtel du village.

Quoiqu’il en soit, la Gestapo les envoie à la prison d’Évreux puis, dès le lendemain, la famille est convoyée vers la maison d’arrêt de Fresnes. Le 22 janvier, elle rejoint le camp de rassemblement de Compiègne-Royallieu (mle 26 079). Alors que Jacques et son père partent le 22 janvier 1944 vers le camp de concentration de Buchenwald, le convoi d’Émilienne Maréchaux se dirige vers le camp des femmes de Ravensbrück le 31 janvier. À nouveau immatriculée (mle 27 472), elle rejoint le Kommando d’Holleischen dépendant du camp de Flossenbürg. Situé en Tchécoslovaquie, l’usine d’armement Mettalwerke y emploie environ 600 femmes détenues dont la moitié sont des Françaises. Elle y arrive le 14 avril 1944 (mle 50417). Libérée le 5 mai 1945 par les partisans tchèques et l’armée américaine, elle laisse dans les limbes des camps de concentration son fils et son époux. Epuisée et très amaigrie, le centre d’accueil de Longuyon enregistre son retour en France le 20 mai 1945.

Émilienne Maréchaux décède le 23 janvier 1977 à Clichy (Hauts-de-Seine).

Sources : Archives Arolsen, SHD-Caen : 21P591225; asso-flossenburg.com, matchid.fr

Françoise Passera