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BERTHE Rolande

Née le 22 juillet 1924 au Tréport (Seine-Inférieure) ; domiciliée au Tréport ; déportée le 31 janvier 1944 à Ravensbrück ; rescapée.

BERTHE Rolande // Naissance : 22-7-1924 à Le Tréport (Seine-Inférieure) ; Domicile : Le Tréport Seine-Inférieure () ; Repression : Déportée le 31-1-1944 à  ;  ; Rescapé Holleischen Tchécoslovaquiee

Née au Tréport d’un père marin et d’une mère chargée de famille, Rolande Berthe grandit dans un milieu modeste, entourée de quatre frères et sœurs, avant de s’installer au 5 rue des Patis. Elle ne déclare pas de profession. Le soir du 28 août 1943, à 19 ans, elle profite d’une soirée clandestine à Rouen en compagnie de soldats allemands. Contrôlée par la Feldgendarmerie, elle est alors arrêtée avec au moins neuf autres jeunes filles toutes originaires du département. Si certaines se trouvent en situation de récidive puisqu’ayant déjà été condamnées pour infraction au règlement sanitaire, le traitement en interne de ces interpellations et la disparition d’archives empêchent l’éclaircissement des circonstances précises de cette soirée. Considérées comme des prostituées clandestines, elles se voient proposer la signature d’un contrat de travail en Allemagne pour échapper à la sanction. En effet, les besoins de main-d’œuvre s’accroissent tout comme la pression sur les prostituées françaises : un décret du Militärbefehlshaber du 18 décembre 1942 avait ordonné l’assimilation des contaminations vénériennes de soldats à des actes de sabotage. En dépit de sa situation de vulnérabilité et comme la majorité de ses compères, telles Madeleine Aublé Lien interne, Marie Berqué Lien interne, Thérèse Dégremont Lien interne, Thérèse Delamare, Augustine Grenet Lien interne, Thérèse Lheureux Lien interne, Marguerite Marie, Henriette Parment Lien interne et Léone Vernière, Rolande se refuse à ce chantage. Les jeunes filles sont alors incarcérées à Rouen pendant près de deux mois. C’est ainsi que ce qui est appelée l’« affaire du bal de Rouen » s’achève par le transfert d’une dizaine de femmes à Compiègne, sans jugement. La jeune femme et ses camarades arrivent au camp de rassemblement le 23 octobre où elle porte le numéro matricule 19 537. Elles en repartent le 31 janvier 1944 avec plus de 900 autres femmes pour être déportées au camp de concentration de Ravensbrück. Arrivée le 3 février, la jeune fille y est enregistrée sous le matricule 27 272. Les trajectoires du groupe se séparent ensuite. Rolande est envoyée au Kommando d’Holleischen (mle 50 362) le 14 avril 1944. Environ 600 femmes y sont forcées à travailler dans l’usine 2 de la firme Metallwerke Holleischen GmbH puis à la construction d’aménagements de fortifications. De maigres repas à base de pain, de soupe et de café agrémentent des journées de labeur de 12 heures. Rolande est libérée un an après son arrivée par les soldats tchèques et polonais, le 5 mai 1945. Selon sa fiche de suivi, c’est dans un état « moyen » qu’elle est rapatriée jusqu’au centre d’accueil de Longuyon (Meurthe-et-Moselle) qu’elle rejoint le 20 mai 1945.

Elle décède le 20 avril 1996 à Dieppe.

Sources : SHD-Caen : 27P9085

Charlotte Barnabé

Mots-clés :

Déportée
  • 22-7-1924
  • Le Tréport, Seine-Inférieure
  • Le Tréport, Seine-Inférieure
  • 28-8-1943
  • Rouen, Seine-Inférieure
  1. Rouen, Seine-Inférieure
  2. Compiègne, Oise (19537)
31-1-1944, I.175
  1. Ravensbrück (27272)
  2. Holleischen (50362)
Rescapée
  • 5-5-1945
  • Holleischen, Tchécoslovaquie
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