
Photo : ONaCVG
BERTHON Jean-Robert
Né le 29 janvier 1921 à Elbeuf (Seine-Inférieure) ; domicilié à Elbeuf ; déporté le 28 juillet 1944 à Neuengamme ; rescapé.
BERTHON Jean-Robert // Naissance : 29-1-1921 à Elbeuf (Seine-Inférieure) ; Domicile : Elbeuf Seine-Inférieure () ; Repression : Déporté le 28-7-1944 à ; ; Rescapé Ravensbrück Allemagne
Fils de Edmond Berthon, encolleur et de Eugénie Bénard, journalière, Jean-Robert Berthon
est un enfant d’Elbeuf où ses parents habitent lors de sa naissance. À l’âge adulte,
Jean Berthon, ouvrier en crayon, habite 56 cours Carnot à Elbeuf où il est encore
célibataire. Résistant communiste dès 1942, il est membre du Front national puis des
FTPF du groupe d’André Pican
de Rouen. Réfractaire au STO depuis septembre 1943, il est, en mai 1944, dans la
compagnie d’Elbeuf où il participe à la distribution de tracts et de journaux dans
la région de Rouen, à la destruction de pylônes électriques, à divers sabotages et
à un transport d’armes entre Amiens et Rouen. Suite à la dénonciation du milicien
Roland Philippe d’Elbeuf et à un mandat d’arrêt « communiste » figurant sur la liste
de la police nationale, il reçoit l’ordre de René Jamelin de quitter le secteur pour
se cacher dans l’Oise. Mais son exil ne suffit pas à éteindre les poursuites. Jean
Berthon est arrêté par des gendarmes français à Longueuil-Sainte-Marie (Oise) ; il
est interrogé à la gendarmerie de Compiègne du 5 au 8 mai 1944 puis incarcéré à la
prison Bonne-Nouvelle de Rouen, sans doute pour un nouvel interrogatoire. Il revient
dans l’Oise dans d’autres conditions… Arrivé le 23 juillet 1944 au camp de Royallieu
à Compiègne (mle 45 467), il est déporté dans le transport du 28 juillet 1944 au départ
du camp de rassemblement. Il arrive le 31 au KL Neuengamme (mle 40 770) où il reste jusqu’en septembre. Il est ensuite affecté dans
plusieurs Kommandos pour l’entreprise Büssing-NAG qui demande de la main-d’œuvre concentrationnaire afin de pouvoir assurer la production
de camions pour la Wehrmacht. Il est affecté à Salzgitter de septembre à octobre, puis à Hamburg en octobre et
Kaltenkirchen de décembre 1944 à janvier 1945. Il revient au camp central, à Neuengamme,
de février à mars 1945 et est envoyé ensuite au Kommando de Braunschweig en mars. À la fin du mois, devant l’avancée des armées alliées, les
SS évacuent le camp. Les détenus doivent, à marche forcée, rejoindre le Kommando Salzgitter puis sont transférés en train au camp de concentration de Ravensbrück.
Jean-Robert Berthon y est libéré le 30 avril 1945 par les troupes soviétiques. Après avoir reçu des premiers soins à Ravensbrück où il se trouve toujours le 8 juin, il est rapatrié en France le 25 juin 1945, au centre d’accueil de l’hôtel Lutetia à Paris (Seine) dans un état de santé très faible.
Jean-Robert Berthon est décédé le 7 octobre 2004 à Saint-Pierre-du-Bosguérard (Eure).
Sources : SHD-Caen : 21P708222, Ne 10/5 (Reconstitutions), EC (Elbeuf) ; Mémorial de Neuengamme
Jean-François Monnet
Mots-clés :
- 29-1-1921
- Elbeuf, Seine-Inférieure
- Elbeuf, Seine-Inférieure
- 5-5-1944
- Longueil-Sainte-Marie, Oise
- Compiègne, Gendarmerie, Oise
- Rouen, Prison Bonne-Nouvelle, Seine-inférieure
- Compiègne, Oise (45467)
- Neuengamme (40770)
- Salzgitter (40770)
- Hamburg (40770)
- Kaltenkirchen (40770)
- Neuengamme (40770)
- Braunschweig (40770)
- Ravensbrück
- 30-4-1945
- Ravensbrück, Allemagne




