MARIE Maurice

MARIE Maurice // Naissance : 8-3-1916 à Sées (Orne) ; Domicile : L'Aigle Orne () ; Repression : Arrêté au sein du Reich le NA-NA-NA à 22-3-1945 à Nordhausen (Allemagne) ; Décédé

Selon les sources, Maurice Marie aurait été mécanicien à L’Aigle (Orne) ou forgeron. Lorsque le conflit éclate, il réside à Échauffour, à une vingtaine de kilomètres de L’Aigle. Il est incorporé dans le 117e Régiment d’infanterie du Mans qui installe son PC le 25 mai 1940 à Ablaincourt-Pressoir dans la Somme, afin d’attaquer les positions allemandes de Belloy-en-Santerre et de Berny-en-Santerre. Le 5 juin, Maurice Marie et ses camarades subissent un bombardement et le 6 juin, ils sont faits prisonniers. Maurice Marie est alors envoyé à Sagan, actuellement en Pologne, au Stalag VIII-C. Comme près de 200 000 prisonniers de guerre, il est transformé en travailleur libre en vertu des accords noués entre le gouvernement de Vichy et les Allemands en 1943.

Arrêté sur le territoire du Reich pour un motif inconnu, Maurice Marie est dirigé vers le camp de Gross Rosen. Lors de l’évacuation de celui-ci le 8 février 1945, il parvient au camp de Mittelbau-Dora. Arrivé le 11 février 1945, il y est enregistré sous le matricule 110 070. Le 20 février, il est transféré au Kommando d’Osterode. Cependant, il doit repartir à nouveau. Le docteur Jules Hofstein en fait le récit : « [Les déportés durent] quitter Osterode le 15 mars 1945 pour céder la place à des prisonniers de guerre russes. Nous fûmes partagés en trois convois. Le mien échoua à Nordhausen ». Maurice Marie est également transféré dans ce camp. Probablement très affaibli, il est conduit le 18 mars 1945 à la Boelcke Kaserne de Nordhausen où il meurt le 20 à 8h20 de tuberculose. Son corps est envoyé au crématoire de Dora le 25. Roger Hardy , un des derniers compagnons de Maurice Marie, témoignera de l’arrivée de celui-ci à Nordhausen dans un état dramatique. La transcription sur le registre de décès de la mairie d’Échauffour fixe la mort de Maurice Marie au 25 mars 1945 à Nordhausen.

Son nom est inscrit sur les monuments aux morts de L’Aigle et d’Échauffour.

Sources : Thiery L. (dir.), Le Livre des déportés de France à Mittelbau-Dora, p. 1506 ; memorialgenweb.org

Céline Thiery, Dominique Mathieu